[dropcap]L[/dropcap]e feuilleton judiciaire opposant l’homme d’affaires Kerfalla Camara alias KPC à l’ancien journaliste devenu homme politique, Thierno Mamadou Bah s’est poursuivi le jeudi 13 avril 2017 au TPI de Dixinn, a constaté un journaliste de Conakryinfos.
Après la plaidoirie, le ministère public représenté par Mohamed Lamine Diawara a requis contre Thierno Mamadou Bah, un an de prison assortie au paiement d’un franc symbolique en faveur du plaignant KPC.
Après le réquisitoire du procureur, le juge Thierno Souleymane Barry a renvoyé l’audience au jeudi 27 avril pour le verdict.
Au terme de l’audience, les deux avocats se sont prononcés en ces termes :
Me Pépé Antoine Lamah, avocat de KPC
« La diffamation et le chantage ont des traits de convergence, notamment l’atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne. Les prétendus vidéos dont il s’agit, portent atteinte à la l’honneur et à la considération de M. KPC qui est généreux et intègre, qui a légalement bâti fortune avec toute l’intégrité requise. Donc, ce n’est pas aujourd’hui que quelqu’un va surgir de nulle part, parce qu’il est jaloux du succès ou ce qui est devenu KPC, pour inventer des histoires qui n’ont pas de supports probants.
Donc, nous sommes convaincus que notre client est propre et intègre, ne se reprochant de rien. Vous-mêmes, vous avez constaté dans les échanges d’emails, il a tout de suite dit à Thierno Mamadou Bah de dire au jeune de publier la vidéo pour la découvrir en même temps que lui. Pensez-vous qu’une personne qui se reproche de quelque chose, peut réagir de sitôt ? Non ! Alors, dans cette affaire, il est bien clair que M. Bah est un maitre-chanteur. Et nous sommes convaincus qu’à l’audience du 27 avril 2017, il sera retenu dans les liens de la culpabilité. Et il sera condamné conformément à la peine que le président audiencier va retenir avec paiement d’un franc symbolique. Cela va être diffusé dans cinq journaux de la place et dans cinq autres journaux internationaux ».
Me Salifou Béavogui, avocat de Thierno Mamadou Bah
« Je ne pense pas perdre ce procès. Les arguments avancés dans le code pénal, (…) et la jurisprudence me font croire que le droit sera dit dans cette affaire pour la relaxe pure et simple de mon client.
Le parquet est complètement passé à côté. J’ai eu l’impression qu’il n’a même pas suivi les débats. Il a même soutenu des contre-vérités que mon client a rejetées en disant que celui-là avait refusé de livrer le nom du journaliste. Donc, mon client était prêt à livrer le nom du journaliste à sa demande ».
Le verdict de ce procès tant suivi est prévu pour le jeudi 27 avril prochain, toujours au TPI de Dixinn.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com