En tournée dans des unités industrielles situées dans la préfecture de Coyah à 50 Km de Conakry, le président Alpha Condé a menacé, mardi 17 avril, de faire fermer toutes usines produisant des sacs plastiques sur le sol guinéen.
En fermant ces usines produisant des sacs plastiques, le Chef de l’Etat guinéen entend inciter les industriels à opter pour la production des sacs biodégradables dans le cadre de la protection de l’environnement.
« Nous avons demandé aux industriels d’opter pour l’installation des usines fabriquant des produits biodégradables, parce nous allons bientôt interdire le plastique. Car le plastique est très mauvais pour l’environnement. Il bouche les caniveaux et ne se détruit pas facilement (…) », a déclaré Alpha Condé qui demandait aux promoteurs de l’usine SODEFA de s’adapter à fabriquer des produits biodégradables.
En prenant la décision d’interdire la production et l’utilisation des sacs plastiques, la Guinée rejoindrait d’autres pays de la sous-région, ayant déjà pris la même décision pour protéger l’environnement.
En Afrique de l’ouest, plusieurs pays, dont le Mali, la Mauritanie, le Togo, la Côte-d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Sénégal, ont déjà interdit, avec plus ou moins de succès, la production, la commercialisation et l’usage des sacs plastiques.
Au Sénégal par exemple, tout contrefacteur aux mesures interdisant la production du sac plastique pourrait s’exposer au paiement d’une amende de 20 millions de francs CFA et une peine de 6 mois de prison.
En Guinée, où la production et la vente des sacs plastiques a pris une grande dimension, il serait très difficile pour les pouvoirs publics d’interdire définitivement cette substance qui est devenue le composé principal des immondices qui jonchent les différents rues de Conakry, l’une des villes les plus sales au monde.
Boua King Kouyaté
Tel : 669 85 20 20