Malgré au départ son intransigeance, le mouvement syndical est revenu vendredi à la table de négociations avec le gouvernement pour tenter de désamorcer le mot d’ordre de grève déclenché pour protester contre l’augmentation du prix du carburant à 10 000 francs guinéens.
Cette rencontre s’est tenue au ministère de la Fonction publique sous la présidence du Médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana qui avait à ses côtés les ministres Billy Nankouma Doumbouya et Lansana Komara, l’inspecteur général du travail, Alia Camara et le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo.
Après quelques temps de débats sur les points de revendication des syndicats, les négociations ont échoué au grand dam du Médiateur de la République, car les deux parties (gouvernement et syndicats) se sont séparées en queue de poisson.
Selon un participant aux négociations, le gouvernement n’a pas réussi à justifier les raisons de la hausse du prix du carburant devant les syndicalistes qui exigent du gouvernement de ramener le prix du carburant à 8 000 GNF en lieu et place de 10 000 GNF.
Au sortir de la rencontre, le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo a déclaré que la grève reste maintenue après l’échec des négociations.
« C’est une simple concertation que nous avons eue avec le Médiateur de la République et les employeurs, y compris le gouvernement. Il n’y a eu aucun accord. Nous maintenons cette position. Il n’y a pas eu une position contraire à ce que nous avions dit », a martelé le patron de la CNTG.
Quant au Médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana espère que cette crise va se dénouer avec la bonne intention des syndicats qui souhaitent rencontrer sa base, avant de donner une réponse au gouvernement.
« C’est une victoire ; un premier pas, car les parties ont échangé sur tous les sujets. En définitive, ils ont demandé qu’elles aillent à la base pour rendre compte et se poursuivent pour que les négociations se poursuivent à partir de lundi. Les discussions se sont passées dans un climat de confiance et convivialité. Je pense que dans les jours à venir, les choses vont se clarifier (…) », s’est réjoui le Médiateur de la République.
Le mouvement syndical a déclenché depuis le 1er juillet une grève générale pour protester contre l’augmentation du prix du carburant qui est passé de 8 000 GNF à 10 000 GNF.
Mohamed Sylla