[dropcap]L[/dropcap]’ex-chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara, récemment porté à la tête du parti Forces Patriotiques pour la Démocratie et le Développement (FPDD), vit actuellement les moments les plus sombres de sa vie. Et pour cause !
Parti de sitôt de l’aéroport international de Ouagadougou pour Conakry à bord d’Air Burkina, Dadis Camara a été aussitôt bloqué ce mercredi à l’arrivée de l’avion à l’aéroport d’Accra pour des raisons non encore élucidées.
Malgré de chaudes discussions entre Dadis Camara accompagné par son avocat, la police de l’air ghanéenne a ordonné son re-embarcation dans le même vol à destination de la capitale burkinabé.
Impuissants des instructions données par le Ghana, l’ex-chef de la junte militaire en Guinée et son avocat Me Jocamey Haba ont été contraints de rejoindre Ouagadougou, où il seraient arrivés.
Au même moment, ayant appris la nouvelle de son retour à Ouagadougou, les partisans des son parti FPDD, fortement mobilisés à l’aéroport, ont exprimé leur colère face aux forces de l’ordre qui ont quadrillé la devanture pour contenir d’éventuelles mouvements de protestations.
Malgré la présence des forces de sécurité, celles-ci ont essuyé des jets de pierre venant des partisans de Dadis Camara qui ont vite été dispersés par des policiers et des gendarmes.
A l’aéroport de Conakry, un responsable du FPDD accuse le régime du président Alpha Condé d’être derrière le blocage de leur leader à Ouagadougou.
Face à ces accusations, le gouvernement n’a fait aucune déclaration pour confirmer ou infirmer les propos de l’un des responsables de FPDD.
En attendant de connaitre les raisons du retour de Dadis Camara à Ouagadougou, où il séjourne depuis plus de 5 ans, les langues se délient à Conakry, allant jusqu’à dire que l’ex-chef de la junte restera au Burkina Faso jusqu’à l’ouverture du procès des accusés dans le dossiers du massacre du 28 septembre 2009.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com