[dropcap]D[/dropcap]es émeutes ont éclaté au centre-ville de Boké dans la nuit de lundi 24 avril pour se poursuivre dans la journée de mardi 25 avril avec une scène de violences indescriptibles paralysant cette ville située au nord-ouest de la Guinée.
Ces émeutes ont conduit au saccage du siège régional d’EDG, ainsi que la destruction du palais de justice et des engins de la société UMS.
Selon des témoins joints par Conakryinfos, les émeutes violentes à Boké s’expliquent par des délestages électriques récurrents qu’enregistrent les différents quartiers de la ville depuis plusieurs semaines.
Pour éviter la manifestation des habitants de la ville qui ont menacé descendre dans la rue mardi pour exiger la desserte du courant électrique dans les foyers, le directeur régional d’EDG, Mohamed Lamine Fadiga a entamé lundi dans les radios locales, une campagne de sensibilisation pour expliquer les causes du manque de courant électrique dans la cité.
Selon M. Fadiga, cette situation est causée par la panne de la centrale électrique dont ses équipes techniques sont à pied-d’œuvre pour la dépanner dans un bref délai pour rétablir la desserte du courant électrique.
Malgré cette sensibilisation d’EDG, les jeunes ont barricadé dans la nuit de lundi les grands axes routiers de la ville pour exprimer « leur ras-le-bol » face au comportement de la direction régionale qu’ils considèrent comme un refus catégorique.
Cette colère s’est transformée mardi en émeutes violentes provoquant l’intervention des services de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes contre les jets de pierre et les barricades érigées çà et là pour disperser la foule.
Après l’intervention des forces de l’ordre, plusieurs jeunes manifestants ont été arrêtés et conduits dans les locaux de la gendarmerie régionale.
En attendant de rétablir l’ordre public, le préfet Mohamed Lamine Doumbouya a convoqué une réunion de crise pour trouver une solution à ces émeutes qui commencent perdre de l’ampleur dans un climat de calme précaire.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com