[dropcap]L[/dropcap]es partis signataires de l’accord issu du dialogue inter-guinéen du 12 octobre dernier se sont réunis ce jeudi 3 novembre au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Au menu du conclave, passer en revue l’accord politique et identifié les différentes structures qui s’y rattachent.
L’Union des forces républicaines de l’ancien Premier ministre Sidya Touré était inscrite à l’abonnée absente. Un fait que le président du cadre de ce dialogue, le général Boureima Condé n’a pas manqué de justifier.
« L’invitation qui a été adressée aux différentes parties prenantes au dialogue concernait les signataires de l’Accord du 20 août 2015. L’UFR n’était pas signataire. L’UFR avait signé, par la personne du ministre Tall, au compte de l’opposition. Il y avait deux signataires pour l’opposition : M. Aliou Condé de l’UFDG et M. Tall de l’UFR. Alors, pour relancer le dialogue, évitant l’exclusion, et connaissant que l’UFR est une force politique de ce pays, nous leur avons adressé l’invitation. Mais vous avez suivi qu’au cours du dialogue, l’UFR n’était ni opposition, ni mouvance. Il faut avoir le courage de le dire », a expliqué le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation.
Se penchant sur le cas PEDN, l’orateur a laissé entendre que cet autre parti entretient un flou quant à son positionnement sur l’échiquier politique guinée. « Le PEDN qui n’est également pas là, le PEDN était aussi venu dans la salle au rang de la délégation de l’opposition. Mais dans les débats, il était tantôt de l’opposition, tantôt désolidarisé de l’opposition. Or, en Guinée, le jeu politique pour le moment, c’est entre les deux camps : mouvance et opposition. Donc, une troisième position, je ne dis pas que ce n’est pas possible ou n’existera pas demain, mais pour le moment, elle n’est pas connue », a coupé court Boureima Condé.
A s’en tenir à cette déclaration du ministre Condé, l’on est tenté de mentionner qu’Alpha Condé a fini par dompter la classe politique de l’opposition à sa guise. Puisque désormais toutes les occasions sont bonnes pour que les membres de cette mouvance s’attaquent et se contrattaquent à travers des médias interposés.
Mady Bangoura
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