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Bourse du travail : Le médiateur Alia Camara, hué par la classe ouvrière

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Le mouvement syndical et les forces sociales ont tenu vendredi 13 juillet à la Bourse du travail à Conakry, une assemblée générale pour unir leurs forces, afin de mettre la pression sur le gouvernement pour ramener le prix du carburant à 8 000 francs guinéens.

Cette rencontre a connu la présence des responsables du mouvement syndical et des forces sociales, ainsi que l’inspecteur général du travail, Alia Camara, médiateur dans cette crise opposant le gouvernement à ses partenaires sociaux.

Au cours de cette rencontre, l’inspecteur général du travail voulant faire une proposition de sortie de crise a été hué par la classe ouvrière qui s’est farouchement opposée à cette proposition.

Dans son discours, Alia Camara a tenté de convaincre les partenaires sociaux du gouvernement à revenir à la table de négocier pour trouver une sortie de crise.

« Non ! Pas de négociation tant que le prix du carburant ne baisse pas à 8 000 GNF », a toujours scandé la classe ouvrière dans un brouhaha indescriptible.

Face à l’insistance des travailleurs qui ne voulaient plus écouter la demande formulée,  l’inspecteur général du travail a été contraint de poursuivre son discours. Il a même fini par rendre le micro, car, lors de cette assemblée générale, il n’a pas été écouté par les travailleurs dont certains ont voulu lui porter main n’eut-été l’intervention des agents de sécurité.

Vu la colère des forces vives contre l’inspecteur général du travail, le secrétaire général de la CNTG, Amadou Diallo a repris le micro pour lever la séance au grand plaisir du médiateur dans cette crise qui ne savait plus à quel saint se vouer.

Interrogé par Conakryinfos à sa sortie de la salle, l’inspecteur général du travail, Alia Camara a expliqué les raisons de sa présence parmi les forces vives pour lesquelles il était devenu une persona non grata.

« J’étais venu pour la première fois assister à l’assemblée générale des travailleurs de Guinée en ma qualité de médiateur pour expliquer à mes compatriotes que la revendication faite autour de la table peut être une revendication légitime. Il ne faut surtout pas rompre le fil du dialogue. En tant qu’animateur principal du dialogue social, je ne dois pas rompre le dialogue quelle que soit la situation. J’ai pris bonne note des revendications ; et je ferais le compte rendu à qui de droit de tout ce qui a été dit ici (…) », a indiqué Alia Camara.

Au regard de ce qu’il a vécu vendredi, tout porte à croire que l’inspecteur général du travail réfléchira mille fois avant de revenir assister à une rencontre des forces vives sans propositions concrètes allant à satisfaire les revendications du mouvement syndical et des forces sociales.

Facely Diawara et Boubacar Sidy Bah

Tel : 628 51 43 33/ 620 38 31 31 

 

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