[dropcap]L[/dropcap]’opposition dite républicaine a animé lundi 27 juin à Conakry, une conférence de presse pour donner son point de vue sur les manifestations de rue qu’elle projette d’organiser après le mois de Ramadan pour contraindre le régime d’Alpha Condé à organiser les élections communales.
Devant les médias, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo a appelé ses militants à la mobilisation pour, dit-il, amener le pouvoir à respecter les accords signés en prélude des élections en Guinée.
Selon lui, une commission de stratégie est déjà mise en place pour définir le chronogramme des manifestations après le Ramadan.
Plus loin, M. Diallo soutient que plusieurs institutions, notamment l’Assemblée nationale, sont inféodées au pouvoir.
Selon le président de l’UFDG, le pouvoir a une main mise sur les institutions du pays, notamment l’ssemblée nationale.
« M. Alpha Condé gère le pays comme une affaire personnelle », a martèlé Cellou Dalein Diallo.
Pour sa part, l’ancien ministre de la Communication Alhousseiny Makanera a justifié l’organisation des manifestations de rue par l’opposition.
« Les manifestations de rue constituent un frein pour les dérives dictatoriales du professeur Alpha Condé », a indiqué M. Makanera, ajoutant que ces manifestations constituent un moyen de lutter contre les dérapages des institutions du pays.
Quant à Papa Koly Kourouma du parti GRUP, il a également fustigé les prises de décisions étriquées des institutions républicaines, qui restent, selon lui, une caisse de résonnance du pouvoir.
« L’Assemblée nationale est un comptoir du gouvernement, car les lois du pays qui y sont prises sont à majorité étriquées », a-t-il déclaré.
Au terme de la rencontre avec les professionnels de médias, l’opposition a réaffirmé toute sa détermination pour redescendre dans la rue après la fête de Ramadan pour mettre la pression sur le pouvoir.
Facely Diawara
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