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Centrafrique : un musulman nommé Premier ministre, une première

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[dropcap]L[/dropcap]a présidente de transition, Catherine Samba-Panza, a nommé dimanche Mahamat Kamou au poste de Premier ministre. Il remplace André Nzapayeké.

Mahamat Kamou, le nouveau Premier ministre centrafricain
Mahamat Kamou, le nouveau Premier ministre centrafricain

Mahamat Kamoum est le nouveau Premier ministre centrafricain. Il a été nommé dimanche 10 août par Catherine Samba-Panza. Ancien directeur de cabinet de Michel Djotodia puis conseiller spécial de la présidente de transition, il remplace André Nzapayeké.

De confession musulmane, spécialiste des finances, Kamoun avait également été directeur général du Trésor sous le président François Bozizé (au pouvoir de 2003 à mars 2013).

« J’ai mené les consultations avec tout le monde en vue de désigner les nouveaux dirigeants au sein du gouvernement. Le gouvernement sera formé dans les prochains jours mais avant cela, le Premier ministre sera nommé », avait déclaré samedi la présidente Catherine Samba Panza.

Elle s’exprimait à l’issue d’une marche pacifique de soutien aux autorités de transition qui a rassemblé, sous la pluie, plusieurs milliers de personnes à Bangui. Evoquant le cessez-le-feu conclu à Brazzaville, la présidente a déclaré : « Nous avons abattu un gros gibier et nous devons nous en réjouir. Nous devons avancer en disant +plus jamais ça+ ».

Nommé le 25 janvier par Catherine Samba-Panza, André Nzapayeké avait démissionné le 5 août. Une décision prise officiellement pour faciliter la mise en œuvre de l’accord signé il y a une semaine à Brazzaville.

« La présidente de transition a demandé et obtenu du Premier ministre, chef du gouvernement de transition, sa démission et celle de son gouvernement », avait annoncé un porte-parole de la présidence sur les ondes de la radio d’État.

« Nous pensons que la présidente de transition (Catherine Samba Panza) n’a pas tenu compte des avis de la Séléka qui contrôle encore la majeure partie » de la Centrafrique, a affirmé ce porte-parole, assurant que l’ex-coalition rebelle avait appris la nomination du nouveau Premier ministre « à travers les médias étrangers ».

« La Séléka ne participera pas au prochain gouvernement », a affirmé Abou Mal Mal Hissène.

« Ses responsables militaires dans leur majeure partie ne cautionnent pas la nomination de Mahamat Kamoun, qu’ils ne considèrent pas comme un membre de séléka », a commenté une autre source au sein de l’ex-coalition rebelle.

 

 

 

JA

 

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