La lutte contre l’insalubrité dans ville de Conakry a connu de multiples actions de la part des autorités du pays. Fort malheureusement, dans certains endroits, les résultats restent peu reluisants sur le terrain.
C’est le cas de Bellevue-Kamelya-Dixinn Liberté sur le tronçon Madina dans la commune de Dixinn. Là, l’on assiste, aujourd’hui à une sorte de transposition d’ordures au beau milieu de la route.
Ces ordures sont s’entassent entre le chemin de fer de la CBK et le pont de franchissement, où une montagne de déchets se forme à proximité d’une fosse septique transformée en dépotoir d’ordures par les habitants de ce quartier et ses environs
S’étendant ainsi sur toutes les voiries, ces ordures empêchent même parfois les autonomistes de bien circuler. Les usagers qui empruntent cette route ne sont pas épargnés de cette situation. A cela s’ajoute l’état de dégradation très poussée de la voirie de ce quartier populeux de la commune de Dixinn.
Interrogé par Conakryinfos, Aboubacar Sylla, maitre tailleur, riverain du tronçon Bellevue-Kamelya-Madina, a fustigé le silence des autorités face à l’état de dégradation très poussée de la voirie.
« Nous sollicitons l’appui des autorités afin de nous venir en aide parce qu’au-delà de tout, nous sommes les premiers à subir les conséquences des maladies hydriques avec la présence de ces eaux stagnantes ; ce qui rend la vie difficile aux citoyens environnants. Ça fait déjà que cette route se trouve dans cet état. Malgré les bonnes volontés des jeunes du quartier qui, de temps à autres, parviennent à boucher les trous à l’aide des cailloux. La solution doit venir de l’Etat à travers le service chargé des entretiens routiers pour faire en sorte que ce problème soit un lointain souvenir pour les usagers », a-t-il déploré.
En outre, Lansana Keita, un autre résident du quartier, estime qu’il est grand temps pour les autorités de reconstruire le pont situé entre Bellevue-Kamelya et le Momo Liberté qui risque de se couper en deux si rien n’est fait. Or, ce pont envahi par les ordures au vu et au su des autorités à la base, est une infrastructure utilisée permanemment par les automobilistes qui quittent la haute banlieue de Conakry pour se rendre au grand marché de Madina.
Quant à Amadou, conducteur de taxi-moto, il s’interroge sur le rôle de la direction nationale du fonds d’entretien routier face au mauvais état des routes. C’est pourquoi, selon lui, certains quartiers ont du mal à bénéficier des travaux d’entretien engagés par le département des travaux publics.
A quelques semaines des grandes pluies, il est grand temps que les autorités pensent à créer une synergie d’actions entre gouvernants et gouvernés, surtout avec l’implication des autorités à la base. Car celles-ci sont les mieux placées pour conscientiser les citoyens à lutter efficacement contre l’insalubrité dans la ville de Conakry.
Facely Diawara
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