Cette crise de carburant se fait sentir dans la préfecture de Labé depuis dans la journée du lundi 19 septembre 2017.
Pour preuve, toutes les stations-services sont fermées. Du coup, les revendeurs sur les marchés parallèles communément appelés marchés noirs ont augmenté le prix du litre d’essence de façon fantaisiste. Car le litre qui se vendait à 8 500 GNF se revend désormais entre 10 000 et 15 000 GNF.
Rencontré au marché, Mamadou Baldé en quête de carburant pour sa taxi-moto ne sait plus à quel saint se vouer.
« Je ne sais plus quoi faire, car j’ai cherché du carburant partout, mais le seul litre que j’ai eu, je l’ai acheté à 15 000GNF. Ce manque de carburant a rendu le prix très cher, mais cela aussi c’est si tu vois. Les revendeurs aux marchés noirs sont en train de cacher eux aussi pour revendre plus cher ce peu de carburant qu’ils ont. Donc, ça persiste, c’est très difficile », a-t-il déclaré.
« C’est la grève déclenchée par les chauffeurs des citernes à Conakry qui aurait occasionné ce manque de carburant. Nous de notre côté, on n’a pas encore augmenté nos prix, mais si ça persiste jusqu’à demain, on va augmenter aussi nos prix, car nous n’aurons plus le choix. Les responsables n’ont qu’à revoir cette situation pour que la population puisse avoir du carburant, sinon c’est dur pour les populations », a-t-il ajouté.
À noter que cette crise de carburant dans de nombreuses villes guinéennes serait provoquée au mouvement de grève déclenché à Conakry par les chauffeurs des citernes qui acheminent cette substance au niveau des différentes préfectures. Ces travailleurs réclament entre autres l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Une grève qui n’est pas sans conséquence au niveau de la population.
Ramatoulaye Bah, correspondante régionale de Labé
Tel : 628 88 73 47