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Crise de leadership à l’UFDG: Bah Oury l’homme pressé !

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bah_oury[dropcap]L[/dropcap]es ambitions de Bah Oury sont dorénavant claires et porteraient sur la reprise en main de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), formation politique dont il est en réalité le fondateur, après son départ de l’UFD. Mais Bah Oury, réputé pour sa pugnacité devra faire face à la détermination de Cellou Dalein Diallo, à ne pas se laisser impressionner par les coups de gueule de son vice-président, qui ne fait pas dans la dentelle, quand il s’agit de flétrir la direction du parti, qu’il accuse de « tuer » l’UFDG.

Le retour de Bah Oury, premier vice-président de l’UFDG le dimanche dernier a ravivé les tensions entre son président et lui. Et les activités du principal parti d’opposition sont durement affectées par ce qui, au départ paraissait être une simple querelle de clocher, mais qui, pour finir devient une guerre d’égos. Et Bah Oury aurait bel et bien l’intention de demander le départ de Cellou de la présidence du parti, comme il l’a confié à notre reporter : « l’UFDG comme une institution forte a besoin de changement, et le changement est inhérent à tout processus. Donc par conséquent l’UFDG prendra ses responsabilités, et se donnera les moyens pour changer dans le cadre d’une dynamique de renouvellement, de renforcement du processus démocratique. Et bien entendu le changement d’homme et de femme à la tête du parti », a-t-il souligné à son arrivée dimanche dernier.

Le premier vice-président de l’UFDG a tenu à rappeler que « tous les dirigeants de l’UFDG et les militants de l’UFDG doivent aller dans le sens de l’intérêt de l’UFDG. Rien que l’intérêt de l’UFDG qui transcende les ambitions individuelles et les rivalités mesquines de part et d’autre. Donc je suis venu pour faire de l’UFDG une institution forte, démocratique qui ira de l’avant. »
Concernant la présence de Diallo Sadakadji à l’aéroport, à son arrivée, Bah Oury a justifié cela par l’amitié qui le lie à l’homme d’affaires.
« C’est un grand ami. Il a beaucoup œuvré pour que ce jour que nous vivons aujourd’hui, puisse se transformer en réalité. Permettez-moi aussi de le remercier, et de lui rendre hommage, de rendre hommage à Chantal Cole, et rendre hommages à des personnalités qui sont mêmes du côté du gouvernement comme Elhadj Bah Ousmane, de rendre hommage à beaucoup d’hommes et des femmes que je ne connais pas…. Il ya beaucoup de personnes qui ont œuvré pour que Bah Oury puisse rentrer en Guinée libre. Aussi permettez-moi de remercier l’association du comité des détenus, des enfants qui ont fait une pétition, il ya près d’un an et demi, et que cette pétition a été signée par une bonne majorité des députés de l’opposition. Certains ne l’ont pas signée, je répète que c’est leur responsabilité de ne pas avoir signé cette pétition. Mais je considère quand la liberté, la vie des gens est en jeu, il faut taire ses intérêts mesquins et privilégier ce qui est humain d’abord, c’est-à dire l’intérêt général, la liberté, la vie des autres qui sont emprisonnés. »
Sur les tenants et les aboutissants du changement qu’il souhaite à la tête de son parti, Bah Oury répond : « de toutes les façons seule Dieu sait ce demain sera. Mais nous allons travailler à ce que la volonté générale puisse prévaloir et que l’intérêt général, l’intérêt collectif, l’intérêt de l’institution puisse être préservé. »
La posture adoptée par M. Bah pourrait être contreproductive à en croire certains observateurs. Ceux-ci reconnaissent certes que l’UFDG est « malade » de ses dirigeants, dont notamment l’entourage de Dalein, dont certains ne seraient pas des politiciens aguerris, mais delà, à vouloir demander le départ de l’ancien Premier ministre de la tête de l’institution, est un pas à ne pas franchir. Car vu l’aura dont jouit Cellou Dalein Diallo, nombreux sont les militants qui feront le dos rond, face à tout ce que pourrait lui reprocher le camp de Bah Oury. Ce dernier pourrait pour finir subir le courroux des militants, qui pourraient percevoir en lui, un pion du président Alpha Condé, dont le dessein serait simplement de déstabiliser le parti. A Bah Oury de savoir raison garder, pour ne pas se laisser entrainer sur un terrain aussi glissant que celui qu’il est en train d’emprunter en ce moment.

In L’Indépendant

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