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Décharge de la Minière : Les occupants illégaux refusent de libérer les emprises

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Le ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire s’est engagé à mettre fin à la cohabitation entre la décharge de la Minière et les occupants illégaux qui courent des risques de tout genre. Et pour cause !

Vendredi 13 avril dernier, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma a rencontré, dans la salle de conférence de son département, les responsables du Gouvernorat de Conakry, du ministère de l’Environnement, les chefs et chefs de districts de ce quartier pour obtenir, avant le 30 avril prochain, la libération volontaire de l’ensemble des emprises de la décharge de la Minière, communément appelée « Combos » ou « Compost ».

Malgré cet ultimatum des autorités du ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire, les occupants illégaux n’entendre pas se plier à leur décision. Car en lieu et place de leur déguerpissement, ils souhaitent la délocalisation de la décharge vers la périphérie de Conakry.

C’est le cas du porte-parole des familles concernées, Ibrahima d’Alseny Diaby qui exige le paiement des indemnités à « toutes les victimes » du prochain déguerpissement.

« Après l’incident survenu le mois d’aout dernier faisant plusieurs cas de morts, les autorités concernées avaient annoncé l’indemnisation des  victimes et autres familles vivant aux alentours. Malheureusement, cette décision n’a été qu’une simple spéculation, car l’indemnisation dont il est question, remonte  dans les années 1987 jusqu’à nos jours », a-t-il déclaré.

Pour cette autre femme vivant le long de la décharge, Mariam Ciré Camara, le  communiqué du ministère est tombé sur la tête des familles concernées comme un couperet.

« On s’attendait à une délocalisation de cette décharge. Mais à notre grande surprise, nous avons appris avec stupeur de libérer les lieux. Suite à cette annonce, nous ne savons plus à quelle branche s’accrocher ; et le plus grave, ils n’ont signifié aucun terme de dédommagement. Face à cette situation, nous ne pourrons pas nous plier à cette décision du ministère de l’Habitat (…) », a-t-elle martelé.

Dans la foulée, Mariam Ciré a précisé que les familles riveraines pourraient libérer les emprises de la décharge, mais à condition qu’elles soient dédommagées.

« Nous ne refusons pas de quitter. Car, nous sommes conscients que nous vivons dans de mauvaises conditions avec la fumée, les odeurs nauséabondes et les eaux usées qu’on voit partout. Mais si nous devons quitter les lieux, il faut que les autorités nous dédommagent, car nous n’avons pas où aller. Je vous informe que plus de 700 familles vivent aux alentours de la décharge de la Minière », a-t-elle indiqué.

Déterminé à libérer toutes les emprises de la décharge de la Minière, le ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire rencontrera pour la dernière fois ce mercredi 18 avril, les familles concernées, avant d’engager les travaux de déguerpissement à l’aide des bulldozers.

 

 

Facely Diawara

Tel : 666 510 026

 

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