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Droits de l’Homme: accusé d’usage excessif de la force, le gouvernement se défend

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[dropcap]L[/dropcap]e gouvernement guinéen a mis en avant mardi le très faible niveau de formation de ses forces de sécurité pour expliquer les violences survenues lors de la répression de manifestations d’opposants en avril et mai, en réaction à un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW).

damantang_albert_camara_porte_parole_gouvernement_guinee_conakryDans ce rapport publié le 30 juillet, basé sur des enquêtes de terrain et entretiens sur place, HRW a estimé que les forces de sécurité en Guinée avaient « fait usage d’une force excessive » en avril et mai contre des opposants qui manifestaient contre le calendrier électoral, dont au moins deux ont été tués et 146 blessés à Conakry.

L’absence de formation d’une majorité des forces de sécurité « rend beaucoup plus difficile le maintien de l’ordre », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement guinéen, le ministre Albert Damantang Camara.

Citant la police, il a affirmé que « 9.000 agents, sur un effectif de 12.000 hommes, n’ont pas reçu une formation commune de base ».

« Chaque fois qu’il y a des manifestations, nous sommes les premiers à être inquiets de savoir que de jeunes manifestants, souvent extrêmement violents, vont être en face d’agents de sécurité qui n’ont pas suffisamment de formation », a même reconnu le ministre.

En mars, la commission électorale guinéenne avait annoncé un calendrier prévoyant un scrutin présidentiel en octobre et des élections locales en 2016.

L’opposition, qui réclamait l’inversion du calendrier – la tenue des locales avant la présidentielle – avait organisé en avril et mai des manifestations à travers le pays, qui se sont soldées par plusieurs morts et des dizaines de blessés.

M. Camara a déploré les violences lors des manifestations et a indiqué que les autorités cherchaient à savoir « pourquoi et dans quelles conditions » certaines victimes avaient été tuées.

Une formation des policiers « commencera dès l’instant qu’on aura terminé le recensement biométrique » des agents, a-t-il assuré, sans toutefois donner de date.

AFP

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