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Ebola: 13 spécialistes français à Conakry pour ouvrir un nouveau centre de traitement à Macenta

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[dropcap]U[/dropcap]ne équipe de treize spécialistes français s’envolera samedi vers la Guinée pour mettre en place et ouvrir mi-novembre un nouveau centre de soins contre le virus Ebola en Guinée forestière, dans le sud-est du pays, a annoncé vendredi le gouvernement français.

Marisol Touraine, ministre française de la Santé.
Marisol Touraine, ministre française de la Santé.

Le groupe, composé de médecins, infirmiers, psychologues, pharmaciens et cadres de santé, « va permettre la mise en place du centre, au milieu de la forêt guinéenne, à Macenta », a indiqué la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

Macenta est « un des foyers les plus importants de l’épidémie en Guinée » et un « lieu difficile d’accès », a-t-elle souligné.

Selon le chef de la mission, le médecin Christophe Savio, le centre, qui sera constitué de tentes, devrait démarrer avec une trentaine puis une cinquantaine de lits jusqu’à une capacité maximale « probable » de 80 lits.

Aujourd’hui, il n’y a pas de centre de soins pour les malades d’Ebola à Macenta mais un centre « de transit » géré par Médecins sans Frontières (MSF), qui envoie ensuite les malades avérés d’Ebola vers un centre de traitement à Guéckédou (sud-est).

« Le centre de Macenta est absolument nécessaire car l’épicentre de l’épidémie est à Macenta et les capacités de Guéckédou sont insuffisantes », a expliqué le Dr Antoine Perrin, un médecin de retour d’une mission sur place.

Dans le cadre de la lutte contre Ebola en Afrique, la France a annoncé mardi le déblocage de 20 millions d’euros « d’engagement financier immédiat », en premier lieu pour financer l’ouverture de centres de soins.

Outre le centre de Macenta, Paris prévoit à terme l’ouverture de quatre autres centres de soins pour les malades d’Ebola en Guinée, ancienne colonie française, ainsi qu’un centre de soins spécial pour les personnels soignants atteints par le virus. Ce dernier, situé près de la capitale Conakry, sera géré par l’armée française.

D’après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’épidémie de fièvre Ebola a dépassé la barre des 10.000 cas depuis le début de l’année et fait 4.922 morts, principalement en Guinée, Liberia et Sierra Leone.

AFP

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