La réouverture des classes s’est déroulée vendredi 15 septembre sur toute l’étendue du territoire national.
Malgré cette réouverture voulue par les autorités de l’enseignement préscolaire et universitaire, de Conakry à Yomou en passant par Kindia, Labé Mamou, Kankan et Faranah, c’était le même constat. Et pour cause !
Dans les écoles, la majorité des élèves est restée à la maison pour des raisons diverses.
A l’école primaire du Centre, dans la commune de Kaloum, la rentrée est morose malgré la présence massive des enseignants dans les salles de classes.
Interrogé à l’extérieur de la cour de l’école Mohamed, élève en 6e Année explique les raisons de son absence à l’école le jour de la rentrée des classes.
« Je devais venir à l’école aujourd’hui, mais mes parents n’ont pas encore eu de l’argent pour m’acheter les fournitures scolaires. Mon père m’a dit d’attendre jusqu’à la semaine prochaine pour commencer à fréquenter l’école », a-t-il déclaré.
Pour M. Soumah, vendeur de bois non loin de l’école, ses enfants ne sont venus à l’école aujourd’hui par la faute du tailleur qui est en train de coudre leur tenue.
« Mes enfants ne sont pas venus à l’école ce jour de la rentrée des classes à cause du tailleur qui cout leur uniforme, sinon j’ai payé tous les frais de couture. Mais je ferai de mon mieux pour reprennent le chemin des classes à partir de lundi. Car ils ont pleinement passé leurs vacances avec des cours de révisions bien fournis », a-t-il indiqué.
Rencontrés dehors, un groupe d’élèves renvoyés par le directeur de l’école pour n’avoir pas porté leur uniforme scolaire ont accepté de se confier à notre reporter.
« Comme la rentrée des classes a coïncidé avec la fin de la semaine, jai décidé de venir en demi-saison dans l’espoir de montrer à mes amis quelques habits que j’ai acheté lorsque j’étais parti en vacances chez mon oncle à Kamsar. Mais, je vous promets que je reprendre le chemin de l’école le lundi prochain », a dit Amadou, élève en 5e année.
« Moi je savais qu’il y aurait pas de cours aujourd’hui, car lorsqu’une rentrée des classe tombe sur un jour de fin de semaine, il n’y aura pas d’études dans les écoles. C’est pourquoi je ne suis pas venu en uniforme. Mais le directeur aussi n’a pas hésité à me renvoyé avec d’autre camarades venus en demi-saison », a affirmé Kalil.
Mohamed Sylla