Après l’élection jeudi dernier de Mme Kadiatou Bah au poste de secrétaire générale du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), le SLECG, version Aboubacar Soumah a menacé de déclencher à partir de ce lundi 21 mai, une grève générale sur toute l’étendue du territoire national. Cela en riposte à la mise en place de ce nouveau bureau exécutif du syndicat des enseignants de Guinée, version Sy Savané.
« Il n’y a pas deux versions de SLECG, il n’y a qu’un seul SLECG. C’est le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. L’autre SLECG-là n’est pas reconnu et ne représente même pas les enseignants. C’est les enseignants qui nous départagent et nous comptons sur ces enseignants qui nous ont élus », avait martelé Oumar Tounkara, le secrétaire général adjoint du SLECG, version Soumah.
« Si jamais le gouvernement cautionne ce pseudo syndicat là, si le gouvernement accède à ce syndicat-là, le lundi il y aura infailliblement une grève générale et illimitée jusqu’à ce que la loi soit dite », avait promis M. Tounkara, irrité par l’élection de Mme Kadiatou Bah à la tête du SLECG, autrefois dirigé par Souleymane Sy Savané.
L’adjoint d’Aboubacar Soumah avait fait cette déclaration au moment où ses représentants prennent part aux négociations autour des 8 millions GNF réclamés dans leur plateforme revendicative.
Pour rectifier le tir, Aboubacar Soumah a précisé que son syndicat ne peut appeler à une grève pendant qu’ils participent aux travaux du couloir de négociations sur les 8 millions de francs guinéens, réclamés par le SLECG comme salaire de base des enseignants.
« Nous avons suspendu le mot d’ordre parce que nous poursuivons les négociations avec le Gouvernement qui ne sont pas interrompues. Nous avons estimé qu’on ne peut pas déclencher une grève pendant que nous sommes en négociation (…) », a indiqué Aboubacar Soumah dans un entretien accordé à nos confrères d’Africaguinee.
Avec l’élection de Mme Kadiatou Bah à la tête du SLECG, version Sy Savané, l’on assiste encore à un bicéphalisme au sein du syndicat des enseignants de Guinée qui risque d’entamer le bon déroulement des examens nationaux.
Face à ce bicéphalisme, le ministère du travail, par l’entremise de l’inspection générale du travail, a décidé mercredi 16 mai, de porter l’affaire devant le tribunal du travail, afin de trancher définitivement ce litige qui continue de secouer le système éducatif guinéen.
Mohamed Sylla