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Et la Céni passe aux aveux : «Pas d’élections communales au mois d’octobre»

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Etienne Soropogui, Directeur des opérations à la CENI
Etienne Soropogui, Directeur des opérations de la CENI

[dropcap]L[/dropcap]a parenthèse est loin encore de se refermer sur les élections communales qui se font attendre depuis le premier semestre qui a précédé l’élection du président Alpha Condé en 2010. Même si, au sortir de l’atelier de Kindia en février dernier, les commissaires électoraux avaient rassuré l’opinion publique nationale et internationale de la tenue effective de ces échéances au mois d’octobre.

Au regard de nombreuses contraintes, notamment administratives et juridiques soulevées lors de cet atelier et surtout du gap financier à combler, nombre d’observateurs étaient pessimistes quant au respect de ce délai. Et aujourd’hui, l’histoire a fini par leur donner raison.

A la faveur d’une rencontre entre les membres l’organe de gestion des élections en Guinée et les journalistes vendredi 12 août,  le directeur des Opérations de la Céni a encore une fois rassuré de la tenue affective des communales, mais pas au mois d’octobre.

«Je voudrais effectivement vous confirmer que nous allons organiser les élections communales cette année. C’est dommage que nous soyons encore en train de nous poser la question sur la possibilité de tenir ces élections en octobre ou pas. Au sortir de Kindia, la Céni avait planifié l’organisation de ces élections pour qu’elles se tiennent en 254 jours et c’était en février. Ce qui allait nous amener aux alentours du mois d’octobre», a rappelé Etienne Soropogui.

Pourr la tenue de ces élections, la Céni avait énuméré un certain nombre de contraintes administratives et juridiques, et même techniques, qui devaient être levées par les partenaires de la Céni, notamment le ministère de l’Administration du territoire, mais aussi le Parlement. Mais aujourd’hui, le commissaire fait remarquer qu’il suffit de faire son propre constat pour se rendre à l’évidence que rien n’a été fait pour que ces contraintes soient levées.

«Je le disais tantôt, un chronogramme, c’est une chaine d’activités avec des délais de mise en œuvre et les moyens de mise en œuvre. Il se trouve que quand vous êtes en train de dérouler ces activités, vous avez la possibilité de mener quelques-unes de ces activités de manière concomitante. Mais il y a certaines activités, vous ne pouvez pas les dérouler quand vous n’avez pas si vous n’avez pas fini l’activité que vous menez actuellement».

Citant en exemple l’activité de production des cartes d’électeurs, Etienne Soropogui qu’il n’est pas possible de  dérouler cette activité tant qu’on n’a pas fini les opérations de stabilisation du fichier électoral. «Ce qui fait qu’aujourd’hui si on fait le constat que certaines activités, notamment celles liées à la levée des contraintes, ont souffert dans le cadre de leur mise en œuvre, du fait que les actes qui devaient être pris ne l’ont pas été, naturellement cela peut avoir une incidence sur le délai déjà pré positionné, notamment le délai d’octobre».

«Je crois que c’est le lieu d’interpeller les uns et les autres, la classe politique dans son ensemble et les autorités administratives guinéennes pour que les gens se mettent ensemble afin que ce qui doit être fait dans le cadre de l’organisation et qui n’appartient à la Céni, soit fait rapidement pour qu’on ne sorte pas malheureusement de cette année encore. Parce qu’il y a des risques», a-t-il conclu.

Mady Bangoura

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Conakryinfos.com

 

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