[dropcap]A[/dropcap]près quatre années d’arrêt des activités de l’usine d’alumine Rual-Friguia, les habitants de cette ville minière située à 160 Km de Conakry espèrent voir la reprise des travaux dans cette unité industrielle à laquelle dépendent la ville et ses habitants.
En tout cas, après une visite d’Etat du président Alpha Condé à Moscou, où il s’est entretenu avec le président Vladimir Poutine au sujet de la relance de l’usine Rusal-Friguia, l’espoir renait chez les travailleurs au chomage et leurs familles qui ont hâte de reprendre leurs activités liées à l’usine.
En prélude à l’arrivée d’une délégation gouvernementale et des partenaires russes le vendredi 22 juillet 2016 dans la cité de l’alumine, les autorités préfectorales et communales ont entamé des travaux d’assainissement de la ville et des installations de l’usine.
Les femmes et les jeunes ont été mis à contribution pour assainir les lieux publics, tels les centres hospitaliers, le grand marché, les espaces publics et les cités devant accueillir les visiteurs, afin de souhaiter la bienvenue aux illustres hôtes.
« Nous sommes tous mobilisés pour souhaiter la bienvenue à nos grands hôtes venus dans le cadre de la relance de l’usine qui a mis au chômage nos époux et nos enfants. C’est pourquoi, nous avons répondu à l’appel des autorités pour sortir et rendre propre notre ville », a indiqué Mme Sylla, épouse d’un employé de l’usine Rusal-Friguia.
Depuis le lundi dernier, l’audit technique de l’usine a débuté pour une durée de 45 jours. Déjà, douze groupes de travailleurs dirigé chacun par un expert russe ont été constitués pour faire ce travail confié par la compagnie Rusal à la société Seinta Prestations, une société de droit guinéen.
Cette société a signé des contrats avec des techniciens de l’usine pour faire l’état des lieux avant la relance des activités prévue, selon l’accord avec le gouvernement, le 10 janvier 2017.
Les activités de l’usine d’alumine Rusal-Friguia sont aux arrêts depuis avril 2012 à cause d’une grève déclenchée par la section syndicale qui réclamait une augmentation salariale.
Depuis le déclenchement de cette grève, la compagnie qui gère l’usine a fustigé l’acte des syndicalistes en le qualifiant de « grève illégale ». Cette position des partenaires russes a été confortée par le verdict du tribunal de travail de Conakry qui a aussi déclaré « illégale » la grève de la section syndicale de l’usine Rusal-Friguia.
Facely Diawara
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