[dropcap]L[/dropcap]e reggaeman Elie Kamano a été violemment interpellé dimanche 19 février par des agents de la gendarmerie nationale à son domicile de Simbaya Gare, dans la banlieue de Conakry, a-t-on appris.
Les images de cette arrestation musclée défilent en boucle sur les réseaux sociaux, où les commentaires pleuvent de partout contre le régime du président Alpha Condé.
De sources concordantes, cette arrestation est la conséquence des menaces de descente de rue qu’Elie Kamano a proféré en début semaine dans des médias privés.
Se disant exaspéré par la fermeture des classes sur une décision du gouvernement à la suite de la grève déclenchée par l’intersyndicale de l’éducation, il avait promis de faire partie d’une marche de protestation qu’il organiserait au cas, où les écoles ne rouvrent pas à partir lundi 20 février.
‘’Si dans les 48 heures qui suivent les enfants ne reprennent pas le chemin de l’école, je descendrais dans les rues de Conakry avec tous les guinéens soucieux de l’avenir et du devenir de ce pays pour réclamer le droit le plus légitime des fils et filles de la Guinée’’, avait écrit Elie Kamano sur sa page Facebook.
Parlant de cette marche, Elie Kamano avait invité tous les Guinéens épris de justice et conscients de l’avenir et du devenir de la Guinée de sortir massivement mercredi 22 février pour une marche pacifique qui partirait du rond-point de la Yimbaya Tannerie au du Palais du Peuple, le siège de l’Assemblée nationale.
Aux dernières nouvelles, après son arrestation de force par des gendarmes, Elie Kamano a été conduit à l’escadron mobile N°3 de Matama, où il reste détenu en attendant l’issue à donner à son interpellation.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com