A l’issue d’une réunion de concertation tenue samedi à son siège de Donka dans la commune de Dixinn à Conakry, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a rejeté la proposition du gouvernement faite vendredi 09 mars lors des négociations tenues au Palais du Peuple sous la présidence du Médiateur de la République.
Dans une déclaration faite à la presse, le secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara a indiqué que les syndicalistes du secteur de l’éducation et leur base rejettent à l’unanimité le paiement par tranche des 30% restants promis par le gouvernement.
« Le porte-parole du gouvernement dans les négociations, Gassama Diaby a dit hier (vendredi) que les 40% seront pays par tranche, c’est-à-dire 10% au mois de mai, 10% en novembre et les 10% restants pour le mois de Janvier 2019. J’ai pris acte de ces propos pour se référer à la base que vous êtes au cours d’une assemblée générale pour écouter les uns et les autres, afin de prendre une décision à l’unanimité », a-t-il rappelé.
« Mais au regard de toutes les réactions que nous venons d’entendre auprès des maillons forts de cette structure, et en tenant compte de nos conditions de vie et de la précarité dans laquelle nous vivons, nous déclarons solennellement devant l’opinion nationale et internationale que la grève continue jusqu’à ce que le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah fasse une déclaration officielle. Nous demandons le paiement immédiat des 30% avec effet rétroactif », a martelé Oumar Tounkara.
En outre, le secrétaire général adjoint du SLECG a précisé que le syndicat reste flexible pour une négociation du salaire de base qu’il a fixé à 8 huit millions de francs guinéens.
« La fixation du salaire de base à 8 millions de francs guinéens pour tous les enseignants peut aboutir à un couloir de négociation », a rappelé Oumar Tounkara.
Après le rejet de la proposition du gouvernement par le SLECG, le bureau national a invité tous les enseignants de Guinée à continuer à observer le mot d’ordre de grève en restant à la maison jusqu’à la satisfaction générale de leurs revendications.
Facely Diawara
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