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Grève des enseignants : Pas de cours dans les écoles de Conakry et de l’intérieur du pays

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Le mot d’ordre de grève générale illimitée déclenchée par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigée  par Aboubacar Soumah, est largement suivi dans les écoles de la banlieue de Conakry.

De Matoto à Dixinn en passant Matam et Ratoma, hormis l’école privée Sainte-Marie, où les élèves continuent de venir en civil, la quasi-totalité des écoles reste fermée avec une présence massive des forces de l’ordre qui quadrillent les écoles.

Dans certains établissements, des élèves ont fait le déplacement, mais faute d’enseignants, ils sont ressortis pour ériger des barricades sur la chaussée. Cette situation a provoqué de gigantesques embouteillages au grand dam des automobilistes contraints de prendre leur mal en patience.

Sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa, en plus des écoles qui restent fermées, de jeunes loubards sont descendus dans la rue pour ériger des barricades perturbant du coup toute circulation sur ce tronçon.

Dans la commune de Kaloum, le centre des affaires et de l’administration publique, l’atmosphère reste identique, car seules les écoles privées continuent de fonctionner comme les autres jours.

Dans les grands lycées publics de cette commune, notamment dans les lycées 2 Octobre et 28 Septembre, l’on note une forte présence des forces de l’ordre qui scrutent les entrées et les sorties dans ces établissements scolaires.

De sources concordantes, le mot d’ordre de grève déclenchée par le SLECG sous la houlette d’Aboubacar Soumah est largement suivi dans les écoles de l’intérieur du pays, où les enseignants ont boudé les salles de classe en attendant un accord entre le gouvernement et les syndicalistes de l’éducation.

Le week-end dernier, le gouvernement a publié un communiqué qui indiquait le non-paiement du salaire du mois de février de tous les enseignants qui refuseraient d’aller en classe. Il a également menacé de suspendre le contrat de travail et d’infliger des sanctions disciplinaires de tous les contrevenants, conformément aux statuts de la Fonction publique et du Code du Travail.

Lundi, malgré les menaces du gouvernement, le syndicaliste Aboubacar Soumah a demandé aux enseignants de poursuivre la grève et de continuer leur combat jusqu’au bout.

« La grève reste maintenue malgré les communiqués de menaces que le gouvernement est en train de faire passer à l’encontre des enseignants, en leur disant que quiconque ne vient pas à l’école ce lundi, le 19 février 2018, trouvera son salaire bloqué. J’invite tous les enseignants à respecter le mot d’ordre de grève, en le respectant jusqu’au bout. C’est maintenant ou jamais de réussir notre combat et cette fois, si nous reculons, c’est tant pis pour nous. Donc, tant que, ce que nous demandons ne sera pas donné sur le bulletin, on va continuer la lutte et je demande à tous les parents d’élèves de garder les enfants à la maison », a martelé Aboubacar Soumah signe et persiste que la grève des enseignants se poursuit sur l’ensemble du territoire national.

 

Mohamed Sylla

 

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