Quatre syndicalistes du syndicat des enseignants de l’enseignement préuniversitaire de Guinée ont été présentés mercredi au procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum.
Accompagnés par leur avocat Me Salif Beavogui, les syndicalistes Fodé Abass Camara, Aboubacar Kaba, Amara Mansa Doumbouya et Ibrahima Sory Touré, ont été autorisés de rentrer chez eux jusqu’à lundi en attendant l’examen des faits qui leur sont reprochés.
« Il faut jouer à l’apaisement et à la tranquillité pour que le pays puisse prendre son élan et que cette situation trouve solution. Donc, pour le moment ils ne sont ni poursuivis ni inculpés et ils rentrent chez eux», a précisé Me Béavogui.
Interrogé par la presse au sortir du parquet, Aboubacar Kaba, membre de la cellule de communication du syndicat libre et chercheur de Guinée(SLECG), a réitéré l’engagement de l’équipe à poursuivre la grève avec l’appui des enseignants jusqu’à la satisfaction des points de revendication qui, selon lui, est garantie par la Constitution guinéenne dans son article 20.
« Nous laissons chacun dire ce qu’il pense de nous, nous sommes convaincus que notre démarche s’inscrit dans la logique syndicale, droit des grèves reconnues et garanties par la Constitution guinéenne. Nous ne sommes pas de n’importe qui et ceux-là qui qualifient ça de sauvage, c’est leur façon de voir les choses de la sorte. Chez nous, il n’y a rien de sauvage dans ça. D’ailleurs la grève continue et la seule personne habilitée à lever le mot d’ordre de grève reste et demeure le secrétaire générale adjoint du SLECG, Aboubacar Soumah », a-t-il martelé.
Il est reproché à ces quatre syndicalistes de déclencher une grève générale illimitée dans le secteur de l’éducation. Une grève qualifiée de « sauvage » par les autorités du pays.
Facely Diawara
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