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Injures contre Sékou Touré et sa fille : M’balia Magassouba désavouée par des victimes du camp Boiro

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Après la sortie médiatique de M’blia Magassouba, l’une des candidates du RPG Arc-en-ciel dans la communbe de Kaloum à Conakry, contre la fille de Sékou Touré, Aminata Touré, candidfate indépendante à Kaloum, le président de l’Association des victimes du camp Boiro (AVCB), Sidiba Keita, fils aîné de Fodéba Keita, s’est invité dans le débat pour recadrer les uns et les autres.

Selon M. Keita qui a condamné avec la plus grande fermeté les injures qui fusent de toutes parts, « aucun enfant ne doit être puni ou blessé pour son parent ; aucune épouse pour son époux ou vice-versa ».

Voici in extenso, sa mise au point dont Conakry Infos a reçu copie :

Chers compatriotes,

Je commence cette adresse en citant l’extrait d’un commentaire de Aboubacar Camara à un post relatifs aux apostrophes inopportunes qui ont marqué la campagne des communales à Kaloum:

« Histoire de la Guinée complot peuls, complot Kaman-Fodeba et complot permanents. Victimes et bourreaux s’accusent mutuellement. Mais en réalité ce qu’il faut savoir est très simple [……]

Je respecte votre point de vue, cependant il est très important de faire la différence entre la démagogie et le populisme. Il s’agit de bonne guerre car tous les coups sont permis. Malheureusement la fille de Sekou n’assumera pas le bilan de son père. Les gens doivent se débarrasser des débris émotionnels pour faire avancer ce pays.

Le seul vampire qui puisse nous rattraper tous les jours c’est le passé.

Donc faites  beaucoup attention à ce que vous dites aujourd’hui?.

En effet, j’en appelle à tous, la Guinée ne se construira que par notre force à résoudre la fracture mémorielle sur la base, non pas de l’émotion mais sur celle d’un regard objectif sur notre passé en se tenant hors de toute passion.

Après ma mise en garde du 28 janvier dernier, ce que j’ai constamment affirmé prend tout son sens à bien lire la citation de notre compatriote Aboubacar Camara.

L’AVCB N’EST PAS ET NE DOIT PAS ÊTRE UNE INSTANCE DE HAINE.

Elle n’entend ainsi en être ni l’objet, ni le sujet.

Elle est un rappel de cette part de notre mémoire dont le but est d’éviter que l’adversité politique n’amène plus NI À  CONCEVOIR NI À INFLIGER LA LIQUIDATION PHYSIQUE.

L’Histoire de la Guinée est faite de sorte que nous devons réussir à contingenter la fracture mémorielle qui, profonde et réelle, restera implosive tant que nous ne l’aurons pas réduite par une démarche méthodique et objective.

En effet, cet exercice de réduction de la fracture mémorielle doit engager tous ceux qui ont un souci sincère de notre avenir commun que cette non réduction expose aux cyniques manipulations de politiciens sans vergogne, dont le seul but est de semer le désarroi et la zizanie pour profiter du désordre ainsi créé.

Aux uns et aux autres, il est important de rappeler que nous pouvons parler de notre Histoire sans la rapporter en injures faites à la mémoire de nos illustres devanciers.

Par contre, si cela arrive, sachons que l’exercice de toute responsabilité publique peut entraîner des écarts de langage et de comportement de la part de ceux dont les émotions échappent au difficile exercice du self control.

Il est encore à notre portée de faire la quête de documents historiques authentiques et probants pour établir des actes incontestables et nominatifs afin de démêler les écheveaux de notre Histoire si complexe parce que souvent rapportée de façon émotive et quelquefois utilisée pour frayer un chemin à des opportunistes sans vergogne.

La Guinée indépendante fut une œuvre commune et la qualité humaine, l’engagement patriotique des compagnons de l’indépendance, sans distinction aucune, est bien ce qui nous a permis de conserver notre souveraineté  nationale face aux velléités de l’ancien colonisateur.

Nombreux acteurs de cette lutte de libération  appelés à la gestion du nouvel État sont à la base de la plupart des œuvre et actions baptismales dont tout guinéen est fier aujourd’hui.

Restons-en conscients et évertuons nous tous à  être à la hauteur de ces devanciers.

Vivants, ils furent des bâtisseurs.

Morts, leur mémoire exige de nous la construction objective de notre Histoire pour consolider les bases de notre avenir et préserver notre « VIVRE ENSEMBLE ».

Le PLUS JAMAIS ÇA , c’est d’abord de ne jamais punir ou blesser l’enfant pour son parent, l’épouse pour son époux ou vice-versa.

Je condamne donc avec la plus grande fermeté  les injures qui fusent de toutes parts ces jours-ci et l’IRRÉVÉRENCE IRRESPONSABLE qu’elles véhiculent.

 

KEITA Sidikiba

Président de l’AVCB

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