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Kadija Bah : ‘’ce n’est ni un crime ni un handicap d’être née femme’’

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[dropcap]P[/dropcap]our sa 7ème édition, l’agence Gnouma Magazine qui célèbre l’excellence et le courage de la femme guinéenne a, dans la catégorie Femme espoir 2015, nominé Mme Kadija Bah, directrice d’exploitation des Blue Zone.

DijaPour cette dame pleine d’énergie et de courage, avec la volonté, la femme peut avoir les mêmes postes de responsabilité que les hommes en entreprise.

C’est pour connaitre profondément ce que fait cette jeune dame Conakryinfos l’a rencontrée en prélude à la cérémonie de remise officielle du prix ‘’Femme espoir de l’année’’. Lisez plutôt !

Conakryinfos : Bonjour madame, veuillez vous présenter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas.

Kadija Bah : Je suis Kadija Bah, directrice d’exploitation de Bleu Zone. Avant d’occuper ce poste, j’ai été animatrice télé, communicante. Et je me définis toujours comme une artiste.

Vous figurez sur la short list des nominés du ‘’Prix de l’Excellence de la Femme Guinéenne’’. Que vous inspire ce choix ?

Cela m’encourage à continuer dans le travail que je fais tous les jours. Il y a beaucoup de femmes qui, comme moi, méritent d’être nominées. Si j’ai été choisie, je me dis que ce que je fais n’est pas dans l’ombre. Maintenant, la barre est placée très haut. Je suis vraiment heureuse et je suis sûre que je vais être élue meilleure femme de ma catégorie.

Dites-nous, quel est votre secret pour mériter le choix dans la conquête d’un tel prix ?

Ce n’est pas facile dans un milieu plutôt masculin. Naître une femme n’est pas un crime, encore moins un handicap. Être au milieu des hommes me pousse à fournir beaucoup d’efforts pour être compétitive. Le secret c’est d’avoir confiance en soit.

Femme d’entreprise, femme de ménage, femme de théâtre et de médias. Comment parvenez-vous à porter toutes ces casquettes ?

C’est une question d’organisation, surtout pour une femme. Contrairement aux hommes, nous sommes capables de suivre deux voire plusieurs lièvres à la fois. Que mon époux m’aide aussi. Malgré l’effort, la lutte menée par les femmes aujourd’hui pour une égalité de sexe, je me dis que cette égalité que l’on réclame n’est pas à l’avantage de la femme africaine. Nous sommes partagées entre la tradition qui exige de la femme de tout faire à la maison et la modernité qui nous amène à aspirer à de meilleures conditions de vie et de travail. Si tu te lève le matin pour le service au même titre que ton mari, tu dois avoir les mêmes droits et devoirs que lui pour mieux gérer la famille.

Si vous remportez ce prix, qu’en ferez-vous avec ?

C’est de continuer à avancer, à redoubler d’effort et à faire plus que ce que je fais aujourd’hui. Je compte aller très loin. Je sais que la tâche ne sera pas du tout facile ; mais rien n’est impossible dans la vie. Je pourrais faire comprendre à mes jeunes sœurs que même une femme peut. Autrement dit Yes, I can.

A qui sera dédié ce prix s’il est acquis ?

Je le dédierai à ma famille, à la femme guinéenne, à mon époux, à mes proches et à toutes les femmes victimes de violences dans ce pays.

Avez-vous un appel à lancer à vos fans ?

Je leur dirai de voter pour moi, de m’accompagner, de me soutenir et d’avoir confiance en moi.

Le mot de la fin…

Je vais féliciter Mme Gnoumassé Daffé de Gnouma Magazine qui a la volonté et le courage aujourd’hui de célébrer la force et la qualité de la femme guinéenne qui est aujourd’hui à sa 7ème édition, car elle est à encourager. Il faut qu’on célèbre les réussites. Il ne faut pas attendre la mort pour parler des bienfaits des hommes.

Merci de recevoir Conakryinfos.

Merci pour l’intérêt porté sur ma personne.

Propos recueillis par D.T. SYLLA

Conakryinfos.com

 

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