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La crise politique impacte négativement sur le système éducatif guinéen (enseignant)

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[dropcap]L[/dropcap]es récentes manifestations de rue lancées par l’opposition contre l’insécurité et le chronogramme de la CENI sur la tenue des élections en Guinée perturbent sérieusement le déroulement des cours dans les différents établissements situés dans les quartiers réputés chauds de la capitale guinéenne.

Une vue du lycée Kipé, dans la commune de Ratoma.
Une vue du lycée Kipé, dans la commune de Ratoma.

Après un grand retard de l’ouverture des classes pour cause de l’épidémie du virus Ebola, la reprise des manifestations de l’opposition risque fort de perturber l’année scolaire et académique, avec des programmes non achevés au grand des élèves et étudiants et de leurs parents.

Interrogé par Conakryinfos, Djemoudou Sangaré, enseignant dans un établissement public dans la commune de Ratoma, après le virus Ebola qui a retardé l’ouverture des lasses, les manifestations politiques sont en train de jouer négativement sur le déroulement des cours dans les écoles de la haute banlieue la capitale guinéenne.

‘’Avec tout le retard qu’on a connu dans l’ouverture des classes à cause du virus Ebola, si la crise politique aussi s’ajoute à cela, il faut dire qu’on aura peur d’achever les programmes qui peinent à être bouclés dans les écoles. C’est vraiment inquiétant’’, se plaint-il.

‘’Quand il y a des manifestations, certains élèves viennent, d’autres ne viennent pas à cause de leur situation géographique dans les quartiers chauds de la capitale (Hamdallaye, Bambeto, Cosa,…). C’est pourquoi, nous sommes souvent obligés de revenir sur des cours passés pour les absents pendant les jours de manifestations. Si la crise continue à cette allure, on contraint fort de pouvoir achever les programmes scalaires. Ce qui signifie que la crise impacte négativement sur le système éducatif guinéen’’, s’inquiète-t-il.

Interrogés à leur tour, plusieurs élèves ont justifié leur absence dans les cours par les risques liés aux jours de classes pendant les manifestations de l’opposition guinéenne.

‘’J’habite à Hamdallaye Pharmacie, où il m’est très difficile de venir à l’école pendant les jours de manifestations. Pour des raisons de sécurité, je préfère m’absenter au lieu d’être agressé par les manifestants ou les forces de l’ordre’’, explique Amadou Barry, élève dans un lycée privé de Ratoma.

‘’Les manifestations politiques perturbent beaucoup nos cours, car à cause d’elle, on n’arrive pas à suivre régulièrement les cours, avec des cahiers qui ne sont jamais à jour. C’est très difficile pour nous de vivre ces événements’’, se justifie Ibrahima Sylla, élève en 10e Année dans un établissement public.

Si d’autres établissements se plaignent de la perturbation des cours pendant les manifestations politiques, par contre, le proviseur du lycée Kipé, Amara Balato Keita se réjouit du ‘’bon fonctionnement’’ des cours dans son école depuis le début de ces marches politiques.

‘’Ici au lycée Kipé, les cours se déroulent régulièrement depuis le début des manifestations de l’opposition. Les enseignants et les élèves fréquentent l’école comme les jours précédant les jours de manifestations de rue’’, a assuré M. Kéita.

Malgré le retard de l’ouverture des classes pour cause du virus Ebola et la reprise des manifestations de rue de l’opposition, le responsable du lycée Kipé promet d’achever officiellement les programmes avant la fin de l’année scolaire.

Selon le constat de Conakryinfos sur le terrain, l’impact du virus Ebola et les manifestations sur le système éducatif guinéen pousse certains responsables d’établissements à accélérer les cours dans les écoles après trois mois de retard de l’ouverture des classes à cause du virus Ebola qui sévit toujours en Guinée depuis plus d’un an.

Ibrahima Sory Barry (BIS)

Tel: 666 795 063

Conakryinfos.com

 

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