[dropcap]L[/dropcap]e gouvernement guinéen et ses partenaires ont tenu une réunion de concertation sur le plan de relance de l’économie après Ebola. La rencontre s’est tenue aux cases de Belle Vue. Il a été principalement question de réfléchir sur un plan d’aide de de financement à présenter aux bailleurs de fond de manière à booster les principaux secteurs de développement.
L’économie guinéenne est en mal a reconnu le ministre de l’Economie et des Finances Mohamed Diarré. La courbe de la croissance a amorcé une chute en 2013 en raison des crises sociopolitiques qui ont émaillé les trois premières années de gestion du Président Alpha Condé. L’épidémie d’Ebola a eu des impacts assez négatifs sur les principaux secteurs générateurs de revenus, plaçant ainsi le pays au bord d’une récession.
« On vient de faire les premières estimations, c’est 1% en en 2015 la croissance est nulle. Si nous prenons cette trajectoire, vous vous rendez compte qu’en 2013 on est parti de 4% à 2% aujourd’hui nous sommes à zéro si les mesures correctives ne sont pas prises, la récession sera profonde » dit M. Diarré
Le gouvernement guinéen a tenu à échanger avec ses partenaires sur les mécanismes de relance et de résilience de l’économie après Ebola. C’est non sans oublier qu’une éventuelle crise politique qui pourrait naître des prochaines élections constituerait un facteur de blocage. La recommandation de la communauté internationale est claire.
« Par ma voix nous appelons les principaux acteurs politiques à poursuivre le dialogue politique déjà amorcé de manière inclusive. Je reste persuadé qu’aucun progrès n’est possible sans stabilité politique pouvant déboucher sur des élections libres et transparentes », a recommandé Loui Marie Bouaka, représentant du haut-commissariat des nations unies aux droits de l’Homme représentant de la coordinatrice du système des nations unies en Guinée.
Le Premier ministre, président de cette réunion de concertation, garde espoir. Mohamed Said Fofana a suggéré que des financements soient trouvés pour permettre la mise en œuvre du plan de relance et de résilience de l’Economie. Pour sa part, il a déclaré que son gouvernement s’engage à jouer sa partition.
Le plan de relance et de résilience est destiné à relever l’économie d’un pays durement touché par l’épidémie d’Ebola. La rencontre de juillet prochain à New york devrait permettre au gouvernement d’adresser aux bailleurs de fond, des requêtes de financement.
Jacques Lewa
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