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La réticence de populations plombe les efforts de riposte contre Ebola en Guinée

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[dropcap]E[/dropcap]n Guinée, la réticence de certaines localités dans les préfectures de Macenta et N’Zérékoré (sud-est) et dans la Basse Guinée vis-à-vis de l’intervention des équipes anti-Ebola, malgré l’intensification de la sensibilisation, plombe les efforts déployés pour rompre la chaîne de contamination.

ebola_fièvreCe constat est patent. Les équipes médicales, qui combattent le virus sur le terrain, espèrent parvenir au fil du temps à vaincre cette réticence qui contribue à compliquer la lutte contre le virus.

Les dernières statistiques publiées samedi par la coordination nationale de lutte contre Ebola font état de 2.077 cas dont 1.233 décès enregistrés depuis le début de l’épidémie. Le taux de létalité est donc de 59,3%. Selon la coordination, les cas confirmés de fièvre hémorragique sont de 1.791 dont 1.023 décès.

Sur les 16 préfectures qui continuent de notifier des cas d’ épidémie figurent en tête de liste les zones où la réticence contre les équipes anti-Ebola persiste. C’est le cas des préfectures de Macenta et N’Zérékoré, où des malades seraient encore inaccessibles aux agents de santé.

A Macenta, on compte 631 cas dont 388 décès, selon les dernières statistiques, tandis que N’Zérékoré, principale agglomération de la région forestière, compte 162 cas dont 102 décès.

Dans la préfecture de Beyla, où se trouvent la compagnie minière Rio Tinto, ainsi que Kérouané, la réticence a été observée dans des localités où les rites funéraires traditionnels tiennent à coeur aux populations, ce malgré la mise en garde contre les risques de contamination au virus Ebola.

Cette réticence serait toutefois en train d’être vaincue par l’implication des cadres originaires de ces régions, qui participent à la campagne de sensibilisation initiée par le gouvernement guinéen.

L’autre difficulté qui entoure la riposte contre le virus Ebola en Guinée est le suivi des contacts, selon les spécialistes.

Des failles sont observées à ce niveau, avec le mouvement de certains sujets contacts, dont le départ vers d’autres zones entraîne des contaminations. C’est le lieu de dire que le suivi des contacts n’est pas assuré comme il faut, faute de « moyens humains et matériels ».

Les autorités compétentes entendent combler ce déficit avec la mise en place des comités de veille villageois, dont la mission est de faciliter le dialogue communautaire, dans le cadre de la sensibilisation contre le virus Ebola, et à suivre à la loupe le mouvement des sujets contacts, afin de s’assurer de la réduction au strict minimum de leur mobilité.

Conakryinfos avec Xinhua

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