[dropcap]A[/dropcap] peine terminée, la dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite commence à faire grincer des dents avec le non-paiement des agents de santé recrutés et déployés sur le terrain. Ces agents commencent déjà à se faire entendre.
Ils accusent les autorités sanitaires de Labé d’honorer leurs engagements par le paiement de leurs primes.
Mamadou Saliou, l’un des jeunes qui n’a pas été payé, il porte un doigt accusateur sur les autorités de la santé.
Ils nous ont fait appel pour faire la vaccination durant quatre jours. Après la campagne, ils se sont juste contentés de nous remercier sans pour autant nous payer nos primes. C’est vraiment dommage », regrette-t-il.
Et un autre d’enfoncer le clou sous couvert de l’anonymat : « Les autorités sanitaires refusent de nous payer, alors que beaucoup d’entre nous ont laissé leur stage pour se mettre à leur disposition. La majeure partie des jeunes n’a pas été payée, même si certains ont déjà perçu leur dû ».
Interrogé sur le sujet, le Directeur régional de la santé de Labé, Dr Mamadou Houdy Bah a affirmé qu’au cours de la campagne de vaccination, plusieurs personnes ont été engagées à savoir les vaccinateurs, les volontaires, les superviseurs préfectoraux, régionaux et nationaux.
« Le travail s’est effectué dans la plus grande transparence. Chaque agent vaccinateur devait recevoir une prime journalière de 50 000 GNF pendant quatre jours. Chaque personne impliquée avait sa prime. Pour combler le vide qu’il y avait, on a fait appel à certains élèves de la santé. Ces élèves se sont engagés volontairement de nous engager pour que la campagne se fasse dans de très bonnes conditions », a précisé Dr Bah.
A travers les versions contradictoires, l’on se demande désormais qui dit vrai entre les autorités sanitaires et les agents de santé recrutés pour la campagne de vaccination contre poliomyélite.
Affaire à suivre.
Ramatoulaye Bah, correspondante régionale à Labé
Tel : 628 88 73 47
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