Les wahhabites continuent de faire parler d’eux dans la préfecture de Labé, où ils ont formé une grande communauté qui fait l’objet de polémiques. Et pour cause !
Un groupe de religieux musulmans a enlevé cette semaine la sous-préfecture de Hafia, une jeune femme dont le mari est décédé à Siguiri, pour l’emmener dans un lieu secret, afin de faire son veuvage selon leurs coutumes.
Selon les parents du défunt qui ne sont du courant des wahhabites, la délégation qui a accompagné la jeune femme lui a imposé sa façon de faire le veuvage. Comme les idées ne concordaient pas, la délégation venue de Siguiri s’est enfuie avec la veuve pour une direction inconnue.
Inquiet du sort de la jeune veuve, le beau-père de la victime, Ibrahima Sory Diallo est monté au créneau pour exprimer sa détermination à retirer sa belle-fille des mains de ses ravisseurs.
« C’est mon fils qui est décédé à Siguiri. Pour la circonstance, les wahhabites avec lesquels il habitait là-bas se sont déplacés pour venir chez nous à Labé avec la femme de mon fils pour les salutations d’usages. Ces étrangers nous ont informés qu’ils aimeraient retourner à Siguiri avec ma belle-fille pour faire son veuvage selon les coutumes des wahhabites. Une proposition qu’on a rejetée en leur disant que la jeune femme ne va plus retourner à Siguiri », a-t-il expliqué.
« Dimanche matin, contre toute attente, on s’est réveillé sans retrouver la jeune veuve dans sa chambre. Ainsi, on a commencé à la rechercher partout jusqu’à ce mercredi, mais en vain. Finalement, on s’est rendu compte qu’elle a été kidnappée par les wahhabites. On leur demande de nous la rendre, car elle est nourrice. Qu’ils sachent qu’on ne se laissera pas faire face à ce kidnapping que nous trouvons comme une injure de leur part », a martelé Ibrahima Sory Diallo.
Face à cette situation, le beau-père de la victime a demandé une assistance des autorités à tous les niveaux pour retrouver cette femme. Car selon lui, sa belle-fille n’est ni un membre de leur famille, encore moins leur épouse.
« Ils ne sont liés ni de près ni de loin. Ils sont de simples membres d’une même secte religieuse dans laquelle ils ont embobiné mon fils pour qu’il les rejoigne », a conclu M. Diallo.
Ramatoulaye Bah, correspondante régionale à Labé
Tel : 628 88 73 47