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Le député de Macenta invite Cellou Dalein à plus d’esprit patriotique

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[dropcap]L[/dropcap]’Accord de tous les désaccords, répertorié dans les annales de l’histoire politique guinéenne sous le nom de l’Accord du 12 octobre 2016, bat de l’aile quant à son application, notamment en son point n°2 relatif au mode de désignation des chefs de quartiers et présidents de districts. Au sortir d’une plénière mercredi 7 décembre dernier, les opposants au régime de Conakry ont menacé de renouer avec leurs manifestations de rue au cas où le gouvernement ne revient pas sur la violation de cet accord.

Une menace qui retentit tel un écho dans les oreilles du député uninominal de Macenta qui invite les grognards à la culture de la paix pour le bien-être des populations guinéennes. L’honorable Pépé Toupou le fait dans cet entretien exclusif qu’il a accordé à notre rédaction. Lisez !

Conakryinfos.com : L’opposition a récemment menacé de reprendre sa série de manifestations de rue. Comment cette nouvelle est-elle accueillie au sein de la classe politique de la majorité dont vous êtes issu ?

Pépé Toupou : Les menaces de Dalein n’en valent pas la peine, fût-il le chef de file de l’opposition. Ce n’est pas normal. C’est une préoccupation nationale. Tout le monde sait que ce problème-là est un imbroglio dont personne n’a encore la solution. On cherche justement la solution. Et on a jugé utile de se rabattre sur l’Assemblée nationale. Cette Assemblée reçoit donc un projet de loi. Il faut qu’on comprenne une chose : et le gouvernement, et l’opposition, et la mouvance présidentielle, et toutes autres sensibilités, chacun est préoccupé à ce qu’il y ait la paix et que le pays avance. Donc, si ce qu’ils ont appris ou lu du projet n’est d’aucune mesure avec le point sur les élections au niveau des districts et quartiers par rapport à la désignation des administrateurs territoriaux, je trouve nécessaire qu’on patiente que l’Assemblée voie de quoi il s’agit. Puisque l’Assemblée est composée de la mouvance présidentielle et de l’opposition plus des députés non inscrits. Ensemble, nous allons voir où se trouve la discorde. Parce que ce problème est entier. C’est-à-dire que nous voulons partir d’un système et tomber dans un autre sans en avoir tous les instruments et tout le cadre nécessaires. Aujourd’hui, tout le monde sait que par rapport à ce thème, ni la Constitution avec le Code électoral, ni la Constitution avec le Code des collectivités, il n’y a d’accord. Rien ne se ressemble là-dans. Or, il faut que ces deux instruments soient d’accord avec la Constitution qui a une interprétation de la chose. Les autres en ont d’autres. Pourquoi est-ce qu’ils veulent qu’on aille se jeter dans une élection qui n’a ni de tenant, ni d’aboutissant. Ces opposants donc doivent dépassionner le débat et cesser de proférer des menaces comme cela. Ces menaces-là ne nous amènent à rien. Elles ne sont profitables à personne. Et d’ailleurs on ne peut même menacer personne. Je ne vois pas comment ils peuvent menacer le gouvernement. Ils disent qu’ils lui accordent un délai de 72H. Nous sommes dans un pays organisé-là. Et il faut qu’ils sachent que celui qui a le droit de projet dans ça, c’est l’Etat. Et cet Etat a fait un projet qui est passé devant tout le gouvernement. Celui-ci l’a examiné et a trouvé que c’est ce qu’il faut transmettre au Parlement. Moi, je suis en train de lire. Et je m’aperçois qu’il y a plein d’objectivité là-dans. Je les invite eux aussi à prendre connaissance de ce document, parce qu’en fait, il faut que l’on sorte de cet imbroglio et qu’on vienne en surface pour faire avancer le pays. C’est pourquoi je demande amicalement à ces camarades-là de mettre la balle à terre et que nous voyions en face –comme ça avait pris l’allure– d’amener tout à l’apaisement. C’est là où le pays trouve son bien-être et sa chance d’évoluer à l’aspiration et à la satisfaction de tout le monde.

Au terme de l’examen de ce projet, il sera question de le voter. Et si les opposants marquent leur refus de le voter, qu’est-ce que cela pourrait causer comme anomalie à celui-ci ?

Le passage d’un projet de loi est sanctionné par un vote à l’Assemblée où la règle de la majorité reste la principale. Et ce n’est pas seulement cette opposition seule qui est là. Nous avons la mouvance. Nous avons l’alliance républicaine, mais aussi les non-inscrits. Avec cette nomenclature, ce projet a une forte chance de passer, parce qu’il faut avoir les 2/3. Parce que c’est objectif. Je sais que quand les uns et les autres vont le lire et voient que réellement ça peut faire l’affaire du pays, même parmi ces opposants, il y en a qui vont le voter. Parce qu’ils auront compris ce n’est pas seulement  de parvenir un consensus sur des points qu’il faut. Mais il faut voir en réalité ce que ce consensus accouche comme bien pour le pays. Donc, moi je n’ai aucune inquiétude. A lecture de l’exposé de motif qui est fait et les articles me rassurent. On a totalement omis dans le Code électoral le passage où il y a assez d’incompréhensions. Et je pense que c’est mieux de les omettre pour qu’il y ait une conformité entre la Loi fondamentale qui est la Constitution et le Code des collectivités.

Il y a également le président du Bloc libéral, Dr Faya Millimouno qui a engagé une pétition pour faire inviter les députés au refus de voter ce projet de loi. Comment est-ce que vous interprétez cela ?

Mais lui, il n’est nulle part. Il n’est ni par-ci, ni par-là. Je ne sais vraiment pas ce qu’il veut, lui. Parce qu’il n’a même pas pris connaissance de ce document. Vous voyez combien de fois les gens sont obnubilés par leur passion de faire surface sur la scène politique ? Je crois que Faya Millimouno est un simple amusant qui trouve du plaisir dans la plaisanterie. Je suppose que c’est un intellectuel. Donc, il n’a qu’à lire et savoir ce qu’il y a là dedans. D’ailleurs, je pense que Faya est un Monsieur qu’il faut mettre à l’écart des débats sérieux. Parce qu’il est venu s’afficher par les bavardages en lieu et place des prestations politiques avérées.

Février est le mois retenu pour la tenue des élections communales. Vous de la mouvance, êtes-vous sûr du respect de ce délai ?

Nous, nous savons qu’il y a un organe officiel de gestion de tout ce qui est élection et référendum dans notre pays. C’est la Commission électorale nationale indépendante. Je pense que cette CENI a ses calculs dans le temps. Je me dis que d’un moment à l’autre, si avec tous les jours qui ont été consommés dans ces faux-débats, si elle trouve qu’elle et que ça concorde, il n’y a pas de problème. Nous, nous sommes conformistes quant au respect des textes et principes qui régissent la bonne marche de notre République et qui font de ce pays une véritable République démocratique. Donc, si la CENI pense qu’on peut y aller, c’est terminé. On y va. Parce qu’il ne nous revient pas vous et moi de fixer la date d’une élection.

Février, c’est demain. Sur quel pied le RPG prend-il part à ces consultations ?

Je l’ai toujours dit qu’à ces élections, le RPG part le vent en poupe et que c’est sûr que nous allons rafler la majorité, en raison des prestations et résultats engrangés dans un délai si bref par le président Alpha Condé. Les gens ne sont plus dupes hein. Ils voient ce qui se passe et sont conscients de ce qu’a fait le président de la République.

Nous voici au terme de cet entretien, à moins que vous n’ayez un mot à placer.

Je reviens comme à l’entame de ma communication pour demander à M. Cellou Dalein Diallo à ce qu’il comprenne que ce pays a besoin de l’accalmie, et c’est d’ailleurs pourquoi il a été apprécié et acclamé en raison du fait qu’il a compati avec le président de la République jusqu’à ce que pendant les débats il y ait eu une commune position entre le RPG et l’UFDG. Les gens ont pensé que c’était un mariage. J’invite donc le chef de file de l’opposition à avoir plus de compréhension, plus d’esprit patriotique pour éviter à ce beau de consommer d’autres retards. On a besoin d’évoluer pour atteindre l’émergence. Et cela, ce sera avec l’action de tout le monde, de tous les Guinéens sans exclusive.

Réalisé par Mady Bangoura

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