[dropcap]L[/dropcap]es autorités guinéennes ont décidé de la fermeture des écoles La Citadelle à Conakry, au grand dam des parents d’élèves qui y avaient leurs enfants jusque-là. Une décision diversement interprétée dans la cité.
C’est pour faire taire toutes ces spéculations que le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a été interpellé sur la question pour lever le coin du voile sur la question. Mais la réponse du ministre Ibrahima Kourouma est sans équivoque.
« Je tiens à préciser que la Guinée n’a eu aucune pression. Nous sommes un pays indépendant. Je ne vois pas qui va faire pression sur le président de la République pour dire ceci ou cela, quel que soit l’Etat face auquel nous sommes », s’est-il justifié.
« Puisque ceux qui gèrent les écoles la Citadelle sont des Turcs, s’il y a des observations vis-à-vis d’eux, en tant qu’Etat souverain, nous avons l’obligation de vérifier de manière à savoir ce qui s’y passe, pour prendre des dispositions. C’est ce que nous avons fait. Et hier (lundi 17 octobre, Ndlr), nous avons signé un protocole d’entente pour que ces écoles rouvrent mais cette fois-ci avec une nouvelle fondation. Elles s’appelleront désormais Les écoles Marif Turco-guinéenne », a conclu Dr Kourouma, tout en précisant que le personnel qui y était, restera, mais que la direction va changer.
Selon certaines indiscrétions, Conakry aurait ordonné la fermeture des écoles La Citadelle, au regard de l’amitié qui lie le président Alpha Condé à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, puisque celles-ci appartiendraient à un acteur de la vie politique turque, récemment accusé d’être parmi les instigateurs du coup manqué contre Erdogan.
Mady Bangoura
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