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Les élèves manifestent à travers tout le pays pour manque d’enseignants dans les classes

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(Photo d’archives utilisée à titre d’illustration)

[dropcap]D[/dropcap]epuis la publication des résultats du concours d’accès à la Fonction publique, où la majorité des enseignants contractuels ne figurait pas, la crise d’enseignants continue de se signaler dans plusieurs dizaines d’établissements du pays.

Lundi matin, des émeutes d’élèves ont été signalées à Kérouané et Kankan (en Haute Guinée) et dans les collèges et lycées de Bonfi et de Kipé dans la capitale guinéenne.

Dans les établissements scolaires de Kérouané et de Kankan, des centaines d’élèves ont battu le pavé pour soutenir le non recrutement à la fonction publique de leurs encadreurs qui les enseignent depuis des années.

A Conakry, la journée a été plus électrique avec des manifestations violentes des élèves enregistrées à Bonfo, dans la commune de Matam, et à Kipé, dans la commune de Ratoma, où des élèves ont boudé les salles de classe pour ériger des barricades dans la rue, perturbant par endroit la circulation.

Interrogé par Conakryinfos, Ibrahima Bangoura, élève au lycée Kipé, justifie la manifestation des élèves dans la rue.

« Nous sommes dans la rue parce que nos enseignants ne sont pas venus. Ils disent qu’ils ne plus pris en charge par les autorités. D’autres se sont vus remplacer par des professeurs que les élèves n’apprécient pas », a-t-il indiqué.

Quant à Amadou Bah du collège Kipé, il dit manifester pour soutenir leur professeur qui ont été « injustement » exclus de la liste des enseignants recrutés à la fonction publique.

« Nous sommes dans la rue pour être solidaire avec notre professeur qui ne vient plus en classe parce qu’il se dit être victime d’injustice de la part des autorités. Il n’a pas été recruté à la fonction publique, alors qu’il nous donne des cours depuis maintenant 3 ans. c’est juste de la part du ministère de la Fonction publique », martèle-t-il.

Le non recrutement des enseignants contractuels au compte du dernier concours d’accès à la fonction publique a donné naissance à une frustration qui risque fort de perturber les cours dans plusieurs établissements scolaires du pays.

« Dans les établissements publique, plus de la moitié du corps enseignant est composée de contractuels qui espéraient entrer à la fonction publique avec le dernier concours. Mais au lieu qu’on ne recrute ceux qui méritent, les cadres corrompus du ministère ont préféré recruter ceux ont payé l’argent pour être admis.

En attendant de trouver une solution à la crise d’enseignants dans les écoles, les élèves n’ayant pas d’enseignants dans les classes continueront de se faire entendre, allant jusqu’à perturber les cours dans les classes tenues par des enseignants titulaires.

 

 

Mohamed Sylla

Conakryinfos.com

 

 

 

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