[dropcap]N[/dropcap]ommé récemment Président de la Cour des comptes, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Diaré vient ainsi combler un vide pour enclencher le fonctionnement de l’une des institutions républicaines du pays.
Après avoir connu un grand retard dans la mise en place de la Cour des comptes tant attendue, le président Alpha Condé a finalement trouvé l’oiseau rare, capable de diriger cette institution chargée de contrôler les finances publiques.
De l’avis de plusieurs observateurs de la vie économique, Mohamed Diaré dont la compétence, l’expérience et la probité morale sont reconnues par ses collaborateurs, est un bon choix, capable de répondre aux attentes du chef de l’Etat, malgré les critiques sporadiques de ses détracteurs.
Après avoir servi dans l’ombre pendant plus de 10 ans, au cours desquels, il a participé à plusieurs négociations entre la Guinée, le FMI et d’autres institutions financières internationales, Mohamed Diaré a été révélé au grand public par le président Alpha Condé qui l’a nommé, en décembre 2010, ministre délégué au Budget dans le premier gouvernement après son élection à la magistrature suprême.
Ayant montré ses qualités de bon gestionnaire à ce poste, M. Diaré a été finalement promu, en janvier 2014, ministre de l’Economie et des Finances jusqu’à la fin du premier quinquennat d’Alpha Condé, un poste qu’il a géré avec brio avec des résultats concluants qu’il a pu obtenir malgré l’impact de l’épidémie Ebola sur l’économie guinéenne.
Après avoir gravi tous es échelons au ministère de l’Economie et des Fiances, Mohamed Diaré dont la compétence et l’expérience sont reconnues par tous, est sans nul doute le haut cadre le mieux indiqué pour occuper et bien gérer la dernière née des institutions républicaines de Guinée.
Autrefois, une des trois chambres de la Cour suprême, la Cour des comptes qui est l’une des nouvelles institutions prévues par la Constitution du 07 mai 2010, est désormais dirigée par un prototype de cadre, ayant déjà fait ses preuves dans tous les domaines de la gestion économique du pays.
Pour rappel, selon l’article 116 de la Constitution, « la Cour des Comptes est la juridiction de contrôle a postériori des finances publics. Elle dispose d’attributions juridictionnelles et consultatives. Elle statue sur les comptes publics, ceux des collectivités territoriales et locales, des établissements publics, des entreprises publiques et parapubliques et tous les organismes et institutions bénéficiant de concours financiers de l’Etat. Elle connait également des comptes de campagnes électorales et de toute matière qui lui est attribués par la loi. La Cour des Comptes est également chargée de contrôler les déclarations des biens telles que reçues par la Cour Constitutionnelle. Elle élabore et adresse un rapport au Président de la République et à l’Assemblée Nationale. La composition, l’organisation, le fonctionnement de la Cour des Comptes et le régime disciplinaire de ses membres sont fixés par une loi organique ».
Au lendemain de sa nomination, Mohamed Diaré a affiché ses ambitions de faire de la Cour des comptes, une vraie juridiction gardienne des comptes publics.
Le nouveau Président de la Cour des comptes a ainsi promis de contribuer efficacement à la sauvegarde du patrimoine public ainsi que le contrôle de la sincérité et de la transparence de la gestion des finances publiques; la lutte contre le détournement des deniers publics; la corruption et toutes les infractions économiques; l’amélioration des méthodes et techniques de la gestion publique et la rationalisation de l’action administrative.
En tant qu’expert de la gestion des finances publiques, tout porte à croire qu’avec l’aide de ses collaborateurs, l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Diaré réussira à relever des défis à la tête de la Cour des comptes, grâce à son expérience et sa compétence, deux symboles de la bonne gouvernance dans un pays.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com