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L’opposition annonce des meetings de sensibilisation et des manifestations de rue

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[dropcap]L[/dropcap] [dropcap][/dropcap]’opposition guinéenne s’est réunie mardi 18 avril au QG de l’UFDG à Hamdallaye pour tirer les leçons du non application des accords politiques du 12 octobre 2016 avec la facilitation de la communauté internationale.

Après trois heures de conclave, les leaders de l’opposition ont pris des décisions majeures pour mettre la pression sur le régime du président Alpha Condé à respecter le contenu des accords politiques devant aboutir à l’organisation des élections communales et communautaires.

Selon le porte-parole de cette opposition, Aboubacar Sylla, le gouvernement refuse d’appliquer le contenu de ces accords, notamment l’accord sur le code électoral dont l’envoi à la Cour constitutionnelle connait encore du retard.

« Malheureusement, l’accord politique du 12 octobre 2016 ne connait même pas un début d’exécution, puisque le seul point qu’on pensait avoir été appliqué c’est celui concernant le code électoral. Celui-ci n’a pas été touché à son terme, puisque le code électoral n’est pas promulgué. Il n’est même pas arrivé à la Cour constitutionnelle qui doit valider sa constitutionnalité», a-t-il regretté.

Face à cette situation qui perdure, l’opposition a annoncé la tenue des meetings de sensibilisation et la reprise des manifestations de rue.

« Nous n’allons pas rester bras croisés et laisser cet accord pour lequel nous nous sommes investis, pour lequel des Guinéens sont morts, pour lequel nous avons fait des concessions majeures, piétiné comme les trois précédents par le pouvoir d’Alpha Condé », a-t-il averti.

« Nous allons engager des manifestations sur les places et voies publiques. Avant le mois de Ramadan et durant ledit mois, nous allons organiser des meetings tournants à Conakry pour sensibiliser et conscientiser les populations guinéennes, qu’il s’agisse de nos militants ou des citoyens qui se retrouvent dans notre souci de mettre en place une véritable démocratie, un véritable Etat de droit, pour qu’ils sachent pourquoi nous allons manifester », a martelé M. Sylla.

Outre ces mesures, l’opposition promet de saisir la communauté internationale pour l’informer du manque de volonté des autorités guinéennes à promouvoir la paix et la quiétude sociale par l’application des accords politiques du 12 octobre 2016.

« Nous allons précéder ces marches pacifiques, des rencontres avec la communauté internationale présente en Guinée. Nous allons rencontrer les religieux, notamment le Grand Imam de la mosquée Fayçal et l’Archevêque de Conakry. Nous allons adresser des courriers au Secrétaire général des Nations unies, à l’Union africaine, à l’OIF, ainsi que tous nos partenaires techniques et financiers, en particulier à ceux qui ont participé à ce dialogue et à la signature de cet accord en 2016 », a indiqué le porte-parole de l’opposition.

Face à ces menaces de l’opposition, si le gouvernement n’arrive pas à faire appliquer le contenu des accords politiques du 12 octobre 2016, les prochains mois risquent d’être électriques en Guinée.

Mohamed Sylla

Conakryinfos.com

 

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