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L’opposition républicaine décide de reprendre ses manifestations de rue

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« Nous décidons  de reprendre les manifestations et de suspendre notre participation au comité de suivi de l’accord du 12 octobre », dixit Alhoussein  Makanera Kaké.

L’opposition républicaine a conféré avec des journalistes ce jeudi 10 avril à la Maison de la Presse autour du harcèlement judiciaire visant des leaders politiques et la question des contentieux électoraux issus des élections communales du 04 février dernier.

Cette conférence de presse a été animée par Cellou Dalein Diallo, Alhoussein Makanera Kaké, Elhadj Mamadou Sylla, Abdoulaye Kourouma, Boubacar Diallo, Abdoulaye Bah et Jean Marc Télliano.

D’entrée de jeu, le porte-parole de l’opposition Alhoussein Makanera a  fustigé le harcèlement judiciaire visant les responsables des partis politiques de l’opposition et ses militants.

« Vous avez remarqué que depuis les élections du 04 février dernier, il y a un harcèlement extraordinaire envers les militants et responsables de l’opposition. Vous vous rappellerez du cas Kalinko, où tous ses élus sont aujourd’hui en prison à Faranah. Vous avez également le cas de Linssan, où nous avons 27 personnes  emprisonnées. A Dubréka, on a 7 personnes en prison ; le cas de Maréla où récemment la plainte qui a été portée contre les leaders du parti politique de l’opposition, considérés comme les membres d’une commission d’organisation. Je vais vous rappeler, depuis 1992, nous manifestons ici en Guinée et en aucun cas les responsables d’une commission d’organisation n’ont été convoqués devant les autorités pour faire de manifestions », a-t-il déclaré.

« Mais vous savez que ça ne touche pas que les responsables et militants de l’opposition, récemment vous avez suivi l’arrestation d’un syndicaliste à 3 heures du matin, vous avez également M. Abdourahmane Sanoh de la PCUD qui serait dans le collimateur parce qu’à chaque passage il dénonce la mauvaise gouvernance. Il s’oppose d’une manière claire et sans ambigüité au troisième mandat. Et d’ailleurs, nous apprenons que la journée du paysan qui serait organisée cette année, c’est juste un moment choisi pour déclencher et annoncer publiquement la candidature de M. Alpha Condé pour un troisième mandat. Il ne faudrait pas que vous soyez surpris. Ce que je m’en vais vous dire, vous la presse, ne soyez pas du côté de la mouvance ni du côté de l’opposition. Il faut soutenir la vérité », a  ajouté M. Makanera.

Question du contentieux électoral

« Puisque la mouvance est opposée à la publication des vrais résultats sortis des urnes tels que sortis des bureaux de vote conformément à l’article 86 du code électoral qui dispose qu’en aucun cas, les résultats sortis des bureaux de vote ne peuvent être modifiés. C’est pour informer ceux qui s’accrochent à la légalité pour dire, non on ne va pas modifier les résultats sinon on va violer la loi. Au nom de quelle légalité ? Le code électoral comporte 205 articles, si vous regardez, pour qu’il y ait fraude, il faut violer plusieurs articles de ce code pour qu’il y ait fraude. Donc si on avait respecté ce code, il n’aurait jamais de fraude Donc, on ne va pas se focaliser sur l’article 114 qui dit qu’on saisit le tribunal en premier et dernier ressort pour dire qu’on a respecté la loi.

Qu’est ce que nous voulons vous apprendre aujourd’hui ? Ils ne veulent plus négocier, ils ne veulent plus la paix et la quiétude dans notre pays. Ce qui les intéresse, c’est de maintenir le statuquo vaille que vaille. C’est pourquoi, nous avons décidé la reprise de nos manifestations, puisque les seuls moyens légaux dont nous disposons sont les manifestations Le lundi 14 mai, nous commençons par la journée « ville morte » nous suspendons également notre participation aux travaux du comité de suivi » a conclu le porte parole de l’opposition.

Selon l’opposition républicaine, 107 personnes dont 10 élèves, tous issus de l’opposition, sont en prison depuis le 06 février dernier.

 

Boubacar Sidy Bah et Ramatoulaye Bah

Tel : 620 38 31 31

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