[dropcap]C[/dropcap]e mardi 12 mai 2015, le chef de file de l’opposition républicaine devrait être reçu à Sékoutouréyah par le Chef de l’Etat. C’est lui-même qui avait fait cette proposition après avoir sollicité un report jeudi dernier de la date « du 8 mai », préalablement fixée par Alpha Condé. Il n’’y a plus aucun doute, la rencontre ne peut plus avoir lieu ce mardi.
Les raisons ne sont pas claires mais elles ne peuvent s’expliquer pour l’instant que par la tournée qu’effectue le Président Condé depuis la semaine dernière en Haute Guinée. Déjà le fait se commente, les deux hommes se livrent à un jeu de calcul politicien. Dans un premier temps, Cellou demande le report d’une date proposée par la première institution de la République. Son choix d’amener Alpha à se soumettre, pourrait-on dire à sa volonté n’a pas été opportun. Et le chef de l’Etat, même si cela n’est pas dit a bien voulu s’éloigner de la capitale pour ne pas donner une chance aux observateurs qui auraient cru à une force de l’opposant, lorsqu’il veut lui contraindre à accepter sa proposition. Du côté de la mouvance présidentielle, on attendait que cette rencontre ait lieu. Cependant, on n’apprécie pas l’attitude de Dalein le vendredi dernier. « Cellou ne doit plus se considéré comme président de l’UFDG. Il est le chef de l’opposition » ; lance Malick Sankon, directeur de la caisse nationale de la sécurité sociale.
En ce qui concerne l’ordre des élections, le chef de l’Etat qui a accordé une interview à Jeune Afrique a précisé qu’il peut tout négocier sauf l’ordre des élections tel que fixé par la CENI. Le Président du Collectif pour la Réélection d’Alpha Condé en 2015, soutient cette position « les élections auront lieu à cette date, c’est la CENI qui l’a fixé. Nous devons la faire respecter », précise-t-il.
Du côté de l’opposition aussi, on critique le refus de Cellou de répondre à l’invitation du Chef de l’Etat la semaine dernière.
Par ailleurs à l’ UFR (troisième force politique du pays), on refuse l’idée selon laquelle Dalein irait parler au nom de toute l’opposition.
« Cellou ne va pas parler au nom de toute l’opposition. Il va parler au nom de l’UFDG », fait savoir Mohamde Tall, député de l’UFR et assistant de Sidya Touré.
Le député indique que les décisions par rapport aux points de divergences doivent être prises en plénière. Cela sous-tend toutes les divergences à peine voilées qui existent entre les deux principales formations politiques de l’opposition républicaine.
Jacques Lewa
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