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ONU/Ebola: Alpha Condé salue la « mobilisation exceptionnelle » des donateurs

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[dropcap]L[/dropcap]e président guinéen Alpha Condé a salué vendredi à New York la « mobilisation exceptionnelle » des donateurs lors d’une réunion destinée à rassembler des fonds pour aider les trois pays les plus touchés par le virus Ebola.

Alpha-conde-a-davosL’ONU a annoncé à l’issue de cette réunion que ces pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Sierra Leone, Guinée) avaient reçu des promesses de financement de 3,4 milliards de dollars sur deux ans pour redresser leurs économies dévastées par Ebola et renforcer leurs systèmes de santé.

« On verra » si ces promesses sont tenues, a déclaré M. Condé dans un entretien accordé à l’AFP. « Il y a au moins une chose évidente, c’est que la mobilisation est exceptionnelle, tout le monde est venu, au moins les gens ont répondu à l’appel ».

« Il est important d’avoir un plan Marshall » pour aider les pays ravagés par Ebola, a réaffirmé le président guinéen. Il a rappelé que le plan Marshall « avait permis à l’Europe de se redresser » après la Deuxième guerre mondiale. Or, a-t-il ajouté, « Ebola c’est comme une guerre, c’est comme si on sortait d’une guerre très grave ».

Désormais, les priorités de la Guinée « sont la santé et l’éducation, car Ebola a fait apparaître la faiblesse grave de notre système de santé ». Il faut aussi selon le président guinéen relancer l’agriculture, soutenir davantage le secteur privé pourvoyeur d’emplois et développer les infrastructures énergétiques.

La Guinée, où Ebola a fait plus de 2.400 morts, n’est toujours pas parvenue au stade du « zéro cas » d’Ebola car, a-t-il souligné, « il est plus facile de passer de 100 à 10 (cas) que de dix à un ».

« Le problème de fond actuellement », a-t-il expliqué, « c’est la maîtrise des contacts » des personnes infectées. « On a un cas ici, un cas là, il faut trouver les contacts (..) c’est comme de chercher une aiguille dans une botte de foin ».

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, était partie en décembre 2013 du Sud guinéen. Elle a fait plus de 11.200 morts sur plus de 27.500 cas, un bilan sous-évalué de l’aveu même de l’OMS.

Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Ce dernier pays a payé le plus lourd tribut, avec 4.800 morts.

AFP

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