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Paul Moussa Diawara : « Je connais ceux qui veulent prendre ma place à l’OGP »

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Le directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP), Paul Moussa Diawara  et son homologue de l’Office guinéen des chargeurs (OGC), Sékou Camara, ont été révoqués, jeudi, de leurs fonctions pour malversations financières s’élevant à plusieurs dizaines de milliards de francs guinéens.

Parlant de l’OGP, les soucis de Paul Moussa Diawara ont commencé après l’audit de son service par une mission d’inspection commanditée par l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Maladho Kaba. Cette mission a finalement produit un rapport provisoire accablant sur la gestion de M. Diawara à la tête de cette régie financière de l’Etat.

Mardi 05 juin dernier, lors de son passage dans Les Grandes Gueules de nos confrères d’Espace fm, Paul Moussa Diawara a tenté de se défendre vis-à-vis du rapport du cabinet d’audit en rejetant en bloc sa conclusion provisoire.

« L’OGP est une entreprise qui est régie par l’acte uniforme de l’OHADA. C’est une société qui paye ses taxes et ses impôts. Et qui ne bénéficie pas de la subvention de l’État. Donc, c’est une société qui consomme ce qu’elle produit. La loi 075 sur la gouvernance économique et financière est claire. Le corps de contrôle est désormais organisé en Guinée depuis 2016. Il y a une nouvelle loi votée en 2015, promulguée par Alpha Condé en décembre de la même année. Cette loi est même révisée aujourd’hui, et est devenue la loi 056. Les articles 52, 53, 54 qui organisent le corps de contrôle sont clairs. Dans les établissements publics, administratifs ou les services publics, les inspections d’État, les inspections de finance peuvent intervenir. Maintenant, dans les sociétés, que ce soit l’OGP ou le Port, voici comment le contrôle se fait. Le contrôle est interne, avec le Conseil d’administration qui est l’instrument de contrôle. Et vous avez les commissaires au compte, pour le contrôle externe. C’est ça le droit communautaire, le droit OHADA. Toute démarche qui s’écarte de cette loi qui a été votée au parlement, promulguée par le président, constitue une transgression et une violation systématique des lois », a-t-il déclaré, après s’être opposé à la première mission d’inspection qui avait été précédée par l’envoi d’un ordre de mission à l’OGP.

Selon le désormais ex DG de l’OGP, la mission d’inspection de son service n’a pas été faite dans le respect des règles en la matière, accusant les inspecteurs de n’avoir pas pris en compte d’autres dépenses effectuées par sa direction.

« Au-delà de la forme, je voudrais vous dire ici que, l’inspection ne s’est pas passée dans les règles de l’art. Comment et pourquoi ? Les chaises, les consommables, le carburant du directeur général, les honoraires des avocats et des huissiers qui nous ont défendus dans le contentieux opposant l’OGP aux sociétés de téléphonie mobile ont été systématiquement rejetés. Le carburant de 3 ans, les missions, le nettoyage, les directions régionales créées à l’intérieur du pays, les charges locatives, le personnel, le budget de fonctionnement (…) a été refusé. On a fait la somme de toutes ces charges, mais voilà, les inspecteurs disent qu’ils ne prennent pas ça, et que je dois rembourser », s’est-il défendu.

« Les inspecteurs ont voulu salir un homme qui a bilan »

Vantant les ‘’réformes’’ qu’il a opérées au sein de l’OGP, Paul Moussa Diawara a accusé les inspecteurs de vouloir le salir malgré la positivité de son bilan à la tête de l’OGP.

« Ils (les inspecteurs) disent qu’ils ne prennent pas, ils n’ont pris qu’une seule dépense. La dépense de l’installation du nouveau Conseil d’administration, pas depuis dirigé par Moussa Tata vieux Condé, mais par le précédent conseil. C’est la seule dépense qu’ils ont prise. Tout le reste-là, trois années de fonctionnement, de dépenses, de charges locatives. On n’est pas dans un bâtiment de l’État, on paye la fin du mois. Mais, je suis convaincu d’une chose, moi, l’inspection, ce n’est pas ça qui pose problème, mais la façon dont l’inspection s’est passée. D’abord, au-delà de la forme, ils transgressent nos lois. Parce qu’on ne vit pas dans la brousse. On vit en République. Ensuite, je considère que c’est de la manipulation. En tenant compte de la forme, je rejette cette conclusion provisoire. Parce que je voulais dire qu’elle est provisoire, parce que ça vise, tout simplement, à salir un homme qui a un bilan. J’ai créé des succursales dans les cinq communes de Conakry. J’en ai créé dans les sept régions de la République de Guinée, avec des charges. Donc, aujourd’hui, je me trouve confronté à d’énormes difficultés. La RTG ne paye pas depuis 4 ans les recettes qu’il faut à l’OGP. Les sociétés de téléphonie, c’est bloqué. On vit difficilement. À la fin du mois, on a du mal à joindre les deux bouts », a-t-il rappelé.

« Je connais ceux qui veulent ma place »

Au regard de tous les problèmes que vit actuellement l’OGP, Paul Moussa Diawara estime qu’il y a une main noire derrière à ce qu’il qualifie de « manipulation ».

« Aujourd’hui, je résume en disant que, tout simplement, je connais ceux qui veulent prendre la place de Paul Moussa Diawara à la direction générale de l’OGP. Alors ils n’ont qu’à savoir là où taper pour prendre la place-là. Moi, j’ai déjà fait montre de ce que je fais. On est passé de 18 travailleurs à 300 travailleurs en 4 ans. L’OGP était enfoui dans un bâtiment colonial, plus vieux que l’indépendance de la Guinée, là-bas à Almamya. Je connais des gens qui ont refusé de prendre l’OGP. On leur a proposé, ils ont dit qu’ils n’en voulaient pas. On m’a donné, j’ai dit, je prends. Ce n’est pas l’institution qui fait l’homme, c’est l’homme qui fait l’institution », a-t-il soutenu chez nos confrères d’Espace fm, continuant d’exprimer son opposition au rapport de la mission d’inspection.

 

Boua Kouyaté

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