[dropcap]A[/dropcap]près avoir annoncé au mois de mai dernier son intention d’être candidat à la présidentielle du 11 octobre prochain en Guinée, l’ex-chef de la junte militaire en exil à Ouagadougou, Moussa Dadis Camara n’a plus d’espoir pour être parmi les candidats en lice pour le scrutin présidentiel contre le président sortant Alpha Condé.
En tout cas, son avocat Jocamey Haba, contraint mercredi de retourner à Ouaga en compagnie de son client, a déclaré jeudi à nos confrères de TV5 que Dadis Camara ne pourra plus se présenter à l’élection présidentielle, prévue le 11 octobre.
Me Haba justifie cette situation par le temps qui presse contre un éventuel dépôt de candidature de son client qui voulait se présenter sous les couleurs du parti Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD).
« Le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle prend fin mardi le 1er septembre. Donc, il n’y a plus de raison que le président Dadis Camara ait le temps matériel de déposer sa candidature à cette présidentielle », a déclaré Me Jocamey Haba.
Après son empêchement par les autorités guinéennes de se présenter au scrutin présidentiel, poursuit Me Haba, Moussa Dadis Camara va devoir s’organiser pour relancer son avenir politique avec le FPDD.
« En bloquant le président Dadis Camara à l’aéroport d’Accra, c’est une leçon qu’il n’oubliera jamais. Ce n’est pas une renonciation, c’est plutôt un empêchement dont les autorités guinéennes sont les seules responsables », a dénoncé Me Jocamey Haba.
En exil à Ouagadougou (Burkina Faso) depuis 2009, l’ex-chef de la junte militaire en Guinée a annoncé le 11 mai 2015, son intention de se présenter à la présidentielle du 11 octobre 2015.
Mais, un mois plus tard, il a été entendu par un collège de juges guinéens, avant d’être inculpé le 8 juin dernier dans le dossier du massacre du stade du 28 septembre, où plus de 150 opposants ont été tués par des militaires, alors qu’il était le président de la Guinée.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com