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Un médecin français partira mardi en Guinée pour défier le virus Ebola

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[dropcap]U[/dropcap]n médecin périgourdin part défier Ebola en Guinée Max-Alain Rives est en formation à Paris, avant de partir en mission deux mois au centre guinéen de la Croix-Rouge.

Max-Alain Rives
Max-Alain Rives

« Il faut avoir raisonnablement peur. Si on n’a peur de rien, on fera une bêtise », relativise Max-Alain Rives. Mardi 25 novembre, le médecin, chef du service médecine et soins de suite et de réadaptation à l’hôpital de Domme, s’envolera pour Macenta, dans le sud de la Guinée, où la Croix-Rouge vient d’inaugurer son premier centre de traitement contre le virus Ebola avec ses homologues guinéens. Au cœur de cette forêt ont éclaté les premiers foyers de l’épidémie, qui a fait près de 5.500 morts en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces jours-ci, Max-Alain Rives est à Paris, au siège national de la Croix-Rouge, avec 23 autres volontaires aux profils variés : médecins, infirmières, psychiatres, épidémiologistes, pharmaciens, responsables logistiques, etc. Dans le cadre d’une mission d’État organisée par le ministère de la Santé, un centre y a été créé pour former les volontaires qui partiront aider les populations locales. Ils y apprennent les mesures indispensables pour travailler au centre guinéen, qui a accueilli ses 30 premiers malades depuis deux jours et qui va monter en puissance très rapidement. Ils devront s’occuper des flux de malades, mais aussi des personnes décédées.

Cette formation intensive leur permet d’avoir des retours d’expérience d’équipes qui étaient sur place, mais aussi et surtout d’apprivoiser l’incroyable tenue de protection composée d’une combinaison, d’une cagoule, d’un masque, de gants et de bottes. Ils doivent savoir s’habiller, se mouvoir et se déshabiller. « On apprend à mettre cette combinaison et surtout à l’enlever, car cet équipement est contaminant. » Le but est aussi de connaître parfaitement les protocoles de sécurité, d’apprendre à travailler en binôme, et de se familiariser autant que possible avec des situations exceptionnelles. « Il faut pouvoir garder la tête froide, explique le médecin, rester toujours vigilant, ne pas surestimer ses forces ni ses compétences. »

  Anxiété logique

Max-Alain Rives est réserviste de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus). C’est à ce titre qu’il a été contacté. « J’ai reçu un mail. J’ai dit oui assez rapidement. Je travaille dans un système de soins qui a des moyens. Il y a une urgence sanitaire. On a les moyens de les aider. » De par son engagement et sa déontologie, ses années de médecin urgentiste à l’hôpital de Sarlat, Max-Alain Rives est connu pour être un homme entier. Il aborde cette nouvelle mission sereinement, avec une part de peur maîtrisée.

« De par ma profession, je suis au courant de ce qui se faisait par rapport à cette maladie. La formation réduit l’anxiété logique que l’on peut avoir. Elle nous permet de partir dans des conditions optimales. »

Mardi 25 novembre, le médecin sarladais partira en Guinée pour deux mois. Il travaillera pendant dix jours en doublon avec l’équipe déjà en place. Celle-ci repartie, lui et son équipe de 23 volontaires effectueront une mission de quatre à cinq semaines avec le personnel guinéen, composé d’une centaine de personnes. Avant leur retour, ils travailleront une dizaine de jours avec l’équipe qui viendra les remplacer.

AFP

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